8 – Un encadrement pour la capture et l'exportation des
insectes
La Guyane accueille de nombreux collectionneurs d'insectes de toutes
les nationalités. Si la biodiversité du département y est sans doute pour
quelque chose, c'est surtout la quasi absence de réglementation, en
terme de prélèvement, qui attire les acteurs d'un marché lucratif et
Partout ailleurs en Amérique du sud, les douaniers ont en
charge le contrôle des espèces et leur quantité. En Guyane, un voyageur
peut sans contrainte repartir avec plusieurs milliers de spécimens de papillons
ou de coléoptères, voire une centaine du célèbre Titan géant .
Pour se procurer ces spécimens, il suffit parfois d’entrer dans les magasins
de souvenirs, les acquérir auprès de particuliers ou les capturer soimême
à l'aide d'un simple piège lumineux.
En l'absence de toute étude sur les impacts de tels prélèvements dans
le milieu naturel, il est essentiel de mettre en place d’urgence, un groupe
de réflexion sur le sujet, composé d'entomologistes, environnementalistes,
opérateurs touristique, représentant de l'Etat,....
A terme, nous pensons raisonnable de devoir envisager :
1 - une réglementation des pièges lumineux, en matière de
puissance des ampoules: Pour être raisonnable, leur puissance cumulée
ne devrait pas pouvoir dépasser 500 w, avec un maximum de 250 w pour
la plus forte ampoule d'appel. Envisager une restriction saisonnière sur
certains secteurs trop convoités.
2 - une réglementation sur les pièges à fruits ou les filets crildés de
type « toile d'araignée » : une limitation à 10 pièges / personne est raisonnable
à condition de ne pas les mettre trop en vue sur les chemins
de grande randonnée ou les pistes fréquentées pour les touristes.