J'en suis à peu près sûr oui, disons à 95%. C'était nettement plus grand qu'une Petite Tortue et vraiment plus brun-roux qu'orange. C'était à l'Espace Rambouillet, à un endroit où il m'est arrivé une fois de trouver des chenilles de Nymphalis polychloros (sur un arbre au milieu du parking).
Quant à Aglais urticae, c'est vrai qu'on constate depuis plusieurs années sa considérable raréfaction. Quand j'étais enfant c'était une espèce aussi commune que la Piéride de la rave; maintenant il semble que le Paon du jour soit devenu la Vanesse la plus commune, avec le Vulcain, peut-être.
A propos de Paon du jour, ça me rappelle une anecdote qui m'est arrivée il y a quelques années, révélatrice de la façon dont on traîte la Nature. J'avais recueilli des chenilles qui se sont métamorphosées en papillons; ces papillons se sont reproduits et je me suis trouvé avec des centaines de chenilles. J'ai donc décidé de relacher ces chenilles en choisissant un endroit où elles pourraient terminer tranquillement leur développement. Je pensais avoir trouvé un bon endroit, un peu "sauvage", avec un beau bouquet d'orties, au bord de l'Yvette, un endroit où personne ne passait jamais. Pendant plusieurs jours je suis allé les voir, tout se passait bien, elles en étaient déjà à leur 3ème stade, impeccable. Mais un jour je suis retourné pour les voir et la connerie... - pardon - ... la gyrobroyeuse était passée par là

. La où poussait une végétation luxuriante il n'y avait plus rien qu'un paillasson d'herbes rases, des tiges broyées, voire la terre à nu, labourée par les lames destructrices. Et bien sûr les chenilles étaient passées à la moulinette. Sans doute pensait-on que ça faisait plus "propre".
On a le culte du gazon, la chose la plus détestable du point de vue de la bio-diversité. On voudrait que toute la Nature ressemble à un jardin d'agrément et franchement, ça me déprime !