Ceinture des chrysalides

[YB.]

Bonjour,

La ceinture des chrysalides succeintes est tissée et positionnée par la chenille au moment de la prénymphose, c'est à dire avant qu'elle en se soit débarassée de sa cuticule larvaire d stade 5, soit. Mais quelqu'un peut-il m'expliquer comment la partie en contact avec la chenille se retrouve emprisonnée à l'intérieur de la chrysalide ?

Je suppose que, aussitôt après la mue nymphale, la cuticule encore molle de la chrysalide est entaillée par la ceinture qui se retrouve en partie emprisonnée lorsque la cuticule durcit. Où alors, la ceinture s'insère pile à la jonction entre l'abdomen et le thorax sans entamer la cuticule ?

Qu'en pensez vous ?

Merci pour vos avis

Y. Barrier





Inconnu : France : Meslay-du-Maine : 53170 : 21/2/2015

Altitude : NR - Taille : non mesurée

Réf. : 135794

[inachis ax]

Je ne pense pas que la ceinture de soie soit réellement à l'intérieur de la chrysalide, c'est à mon avis juste un effet d'optique.

J'imagine que cette ceinture serrée appuie sur la cuticule de la chrysalide molle et la déforme un peu au début, ce qui doit former une sorte de mini gouttière dans la cuticule (mais sans l'entailler je pense) le long du fil de soie pouvant cacher en partie la ceinture dans le dos.

ça serait à vérifier, car je n'ai pas forcément été très attentif à ce détail. Mais il me semble qu'en décrochant une chrysalide in natura (ce qui m'est déjà arrivé), la ceinture ne reste pas collée à celle-ci.

[YB.]

Bonjour,
Merci pour ta réponse. Je vais regarder de plus près car j'ai des chrysalides sous le coude...
Yannick

[jules d'oc]

Bonjour,
bien d'accord avec les explications d'Axel, il se pourrait aussi que la ceinture thoracique très serrée relève d'un incident de parcours !
en général elle n'imprime pas de sillon aussi net que sur ta photo ...
j'avais il y a longtemps suivi la transformation des Zerynthiinae des stations sèches de mon secteur et là la situation revêt un tout autre aspect ...
la chenille élabore une ceinture lâche et qui se retrouve sur la chrysalide suivant un angle de 30°par rapport au support et en position thoracique, puis par des mouvements de contorsion la chrysalide enroule la dite ceinture par l'intermédiaire de crochets céphaliques acérés ...
la suspension céphalique vient alors appliquer la chrysalide au contact étroit de son support et ceci démontre que les brins tissés restent indépendants de la cuticule dès leur élaboration ...
si cela t'intéresse tu trouveras une illustration dans un travail de R.H.Nyst à propos de Zerynthia polyxena cassandra (Alexanor T12 1982 Fasc.8-9 p.368) ...
et ce qui apparait pour les Papilionidae doit bien se retrouver pour toutes les chrysalides ceinturées, avec certes des variantes quant au mode de fixation !
jules

[JeanAlain]

Je vais regarder de plus près car j'ai des chrysalides sous le coude...
Yannick

Personnellement, je pense que ça mérite confirmation expérimentale : essaie de désolidariser la ceinture de soie de quelques unes de tes chrysalides et tu verras bien (je te promets de ne pas en parler à la SPA si ça provoque leur perte irrémédiable par fuite d'hémolymphe ). Si tu n'y arrive pas sans dégâts, cela prouvera alors que la cuticule a durci en englobant la ceinture de soie, comme certains arbres font avec des fils de clôture.

[YB.]

Bonjour,
Après passage sous la bino, la ceinture est effectivement complètement englobée par la cuticule.
La chrysalide n'est pas flexible à cet endroit, il est impossible de libérer les fils de soie sans casser la cuticule.
Voilà voilà
Yannick

[JeanAlain]

C'est bien ce que je pensais.
À mon sens, au moment de la mue nymphale la cuticule est suffisamment molle pour la soie pénètre et ensuite elle durcit... c'est comme le béton.