Ma question porte plus sur la répartition de l'espèce en Lorraine que sur son identification, mais une confirmation sera la bienvenue pour cette Oxycordulie que j'ai vue en juin de cette année en Meurthe-et-Moselle (nouveauté pour moi).
Christophe Girod : France : Haraucourt : 54110 : 26/06/2015
Bonjour, c'est bien un jeune mâle aux yeux mauves.
C'est une espèce de rivière surtout mais dont la reproduction est prouvée sur des grands étangs dans ma région.
Aucune idée de la répartition en Lorraine.
Quand on voit ce qu'on voit et qu'on entend ce qu'on entend, on n'est pas surpris de penser ce qu'on pense.
Je n'ai qu'un site dans ma base pour O.curtisii en Lorraine, c'est dans la vallée du Madon (Meurthe et Moselle)
Le PRAO Lorraine la place dans ses espèces prioritaires
voir aussi http://www.lorraine.developpement-durab ... a4261.html
Difficile de chercher des infos sur faune-lorraine, O.curtisii, comme une dizaine d'autres espèces de libs, est en "restriction de publication totale en tout temps"...
L'espèce se trouve également souvent dans les carrières ennoyées.
Tu peux contacter l'administrateur de la section odonates de Faune-Lorraine. Si les données de O. curtisii sont masquées pour cette région, c'est justement que l'espèce y a un statut particuliers et ta donnée est certainement intéressante.
Le caméléon n'a la couleur du caméléon que lorsqu'il est posé sur un autre caméléon. (F. Cavanna)
Merci de la confirmation. J'avais lu les données du PRAO Lorraine mais ne trouvait pas trace de l'espèce dans faune-lorraine d'où mes questions. Si l'espèce est en restriction totale (ce que je trouve totalement aberrant, mais passons là dessus, c'est un autre débat....), cela explique l'absence de données.
L'espèce est de toute façon rare et protégée dans toute la France. Je contacterai l'administrateur de Faune Lorraine à l'occasion.
C'est complètement ridicule de ne pas publier les données, encore le lieu serait "oublié", il n'y aurait que l'espèce et la date, je comprendrais plus facilement. C'est tout de même essentiellement une espèce de rivière (de grandes rivières même souvent) alors avant de saccager les rives ...
C'est un bon moyen de décourager les observateurs qui n'ont pas beaucoup de connaissances sur un ordre; ils ne chercheront pas si l'espèce n'est pas présente dans le département. Encore quand le milieu est notoirement en danger, c'est plus compréhensible (Nehalennia).
Les professionnels garderont jalousement leur petit secret. Je trouve désolant de penser que les amateurs seraient d'autant plus ravis de voir ces bestioles qu'elles sont considérées comme rares (?). C'est bien en montrant des choses rares à des débutants qu'on aiguise leur intérêt. Si on les condamne à ne voir que des banalités ils ne tardent pas à se désintéresser de la chose en disant qu'ils en ont fait le tour.
En France, on ne comprend pas encore que ce sont les amateurs qui font progresser les connaissances; il y a très peu de professionnels, ils ont très peu de données. Sauf celles que les amateurs leur communiquent sans en faire des secrets...
Les choses sont totalement différentes aux U.S.A par exemple, ou les grands Pro de la libellule se tiennent littéralement à la disposition des amateurs.
Quand on voit ce qu'on voit et qu'on entend ce qu'on entend, on n'est pas surpris de penser ce qu'on pense.
Se déplacer beaucoup, d'après ce que j'en sais, non, elle est très casanière (sur la rivière que j'étudie les individus ne se déplacent même pas de plusieurs centaines de mètres et ses capacités à l'essaimage doivent donc être limitées, mais attention, plus on avance sur les recherches et plus on en apprend. On ne sait par exemple pas ce que deviennent les immatures sur les rivières que j'étudie. D'après les études de Jurgen Ott, il semblerait que les immatures s'éloignent un peu de l'eau dans les prairies avoisinantes, puis reviennent à l'endroit où elles sont nées dès qu'elle sont matures.
et oui les grands plans d'eaux conviennent à son développement. Ici en Belgique nous la trouvons dans une carrière abandonnée en plus des bords d'une rivière. Voire publi des naturalistes belges.
Quand à la disponibilité des données en Belgique oui et non. Déjà chez nous tout le territoire est soit à l'état soit à un propriétaire. Il faut donc faire des demande tout le temps pour aller voir. De deux même si j'essaye de mettre toutes mes données en ligne, certaines données sensibles, sont en partie masquées. Lorsque l'on encode on peut choisir le degré de lisibilité des données. Ainsi si la plupart du temps je les laisse libre, sur le conseil de certains pontes de l'odonato en Belgique, certaines de mes données sensibles ont de clauses de confidentialité. (C'est le cas lorsque le milieu est extrêmement fragile ou réduit, lorsqu'il s'agit de données inédites ou de coordonnées GPS et UTM au mètre près). Cela signifie que si une personne veut y avoir accès elle devra contacter l'observateur, c'est aussi un moyen pour nous de s'assurer de qui veut employer nos données et de "professionnaliser" les prospecteurs.