Elles sont drôlement intéressantes vos réponses, en plein dans le mille ! Elles m'ont aidée à réfléchir plus loin... Je vous le livre ?
Donc, continuer sur sa lancée, ou rester conditionné à tourner en rond, soit, mais n'importe quel être vivant à la surface de la terre, quand on le passe de l'horizontale à la verticale, va chercher à se rétablir, au lieu de continuer à suivre bêtement les contours au prix d'efforts immenses pour se maintenir sur une paroi glissante malgré la pesanteur qui l'attire en bas. Elle a quand même fait plusieurs tours avant de tomber ! Elle est bête cette punaise, voilà ce que je me disais...
Quand tout à coup je me suis souvenue de ceci :
Quand j'étais gamine, je visitais un château au milieu d'un groupe de touristes, on descendait dans des salles souterraines par un escalier de pierre en spirale, et là j'ai eu comme un vertige, j'allais tomber, et j'ai cramponné la main de l'adulte qui me tenait. Mais ça ne passait pas. Nous sommes arrivés dans une grande salle avec un bassin au milieu, et dedans j'ai vu l'eau qui était penchée mais vraiment penchée, peut-être à 40°. Je ne comprenais pas, c'était vraiment de l'eau, je l'ai touchée, et elle penchait. Donc c'était impossible. Toutes sortes de choses me passaient par la tête, je refaisais le monde avec de l'eau penchée et de l'eau pas penchée. Inconcevable !
Ce que je voyais, il fallait pourtant bien que ça existe. Cela ne pouvait pas ne pas être vrai. Donc partout au même moment l'eau était comme ça, le monde avait basculé et avait fait pencher l'eau. Je me souviens avoir eu très peur d'une catastrophe survenue dehors pendant qu'on était sous terre, et qu'est-ce qu'on allait trouver en sortant ? Le chaos complet ? Les gens autour de moi n'étaient pas paniqués du tout... Moi si, mais comme je réfléchissais ça ne se voyait pas ! C'est quand j'ai vu la sortie que j'ai compris : le paysage était normal donc déjà pas de catastrophe, ouf, et en plus il était à l'endroit, c'était la porte qui était penchée. Tout le souterrain était penché.
Comme pour la punaise, le contour avait été mon repère absolu. Brave punaise...

Bernadette C.