Pat02 a écrit : lundi 10 juin 2019, 20:09
Au passage, je constate une forme de "microdenture" sur le pourtour des ailes, particulièrement visible sur la nervure costale :
Toutes les libellules montrent cette ponctuation même si c'est parfois très peu visible. Plus on est proche de l'
émergence plus elles sont faciles à voir, sans doute en raison de leur coloration respective et de celle de du bord
costal. Apparemment on ne les trouve que sur le bord
costal et le bord de fuite. Ce n'est pas qu'une simple tache de couleur mais bien un relief
Cette ponctuation se trouve également chez les zygoptères.
On décrit de nombreuses structures sur les ailes des odonates, structures micrométriques ou nanométriques. Curieusement cette ponctuation n'est pas abordée dans ce que j'ai pu lire de puis que je cherche des explications et commentaires sur les épines, spicules, qui parsèment l'aile entière des odonates et que l'on voit assez facilement sur de bonnes photos.
Pour l'occasion j'ai relu un article de ZHAO HongXiao, YIN YaJun & ZHONG Zheng, Micro and nano structures and morphologies on the wing veins of dragonflies dans lequel ils étudient l'aile de Pantala flavescens et de Crocothemis servilia et cette ponctuation n'est pas relevée.
Je pense que ces petits reliefs sont comme toutes les spicules et les vagues (macrométriques et nanométriques) de la surface de l'aile et des veines, des structures pour améliorer la portance, la capacité de pénétration dans l'aile en perturbant les turbulences. Contrairement à ce qu'on pourrait penser intuitivement le fait d'avoir une surface lisse est pénalisant par rapport à une structure "perturbée". Les auteurs donnent d'ailleurs l'exemple de la balle de golf qui grâce à sa surface micro bosselée est capable pour la même énergie de voler plus loin qu'une balle identique bien lisse...
Quand on voit ce qu'on voit et qu'on entend ce qu'on entend, on n'est pas surpris de penser ce qu'on pense.