Merci mesdames pour votre intérêt pour ce sujet. Je trouve enfin le temps d'essayer de répondre à vos questions.
J'ai bien vu qu'il s'agit d'un mâle, (puisque je présente ses attributs...) et ai failli le classer à la verticale de suite.
Mais comme il était dead et tout-à-fait disposé à collaborer, je me suis laissée tenter, la curiosité est plus forte que la paresse.
Tout d'abord il s'agit d'un Nematinae en raison de la cellule radiale qui est non divisée.
Enfin, concernant les Pristiphora (au moins 240 sp dont au moins 155 présentes dans le Paléarctique selon
l'étude de 2006 de Haris Attila , il n'y a pas de caractères morphologiques sans ambiguité permettant de définir ce genre et il faut se fier à une combinaison de critères :
clypeus généralement plus ou moins tronqué,
apex de la veine c généralement gonflé, longueur de la tête derrière les yeux généralement petites, griffes munies de petites dents simples ou
subapicales, plus ou moins visibles.
Concernant les clés permettant une éventuelle identification, elles aussi sont à combiner : J.H.R. Pensoft écrit dans
son étude publiée en 2017 sur le Journal of Hymenoptera Research "Les principales clés disponibles pour la majorité des espèces du Paléarctique occidental sont celles de Benson (1958) et Jelochovtsev et Zinovjev (1988). Benson (1958) la clé est obsolète et géographiquement restreinte (îles britanniques). La clé parJelochovtsev et Zinovjev (1988) comprend plus d'espèces en raison d'une portée géographique plus large et de nouvelles espèces décrites depuis Benson (1958). La clé la plus complète pour Pristiphora en termes de nombre d'espèces et de portée géographique (Paléarctique) a été publiée par Haris (2006b), mais il est principalement basé sur des clés et des descriptions d'espèces précédentes. Les deux Haris (2006b)et Jelochovtsev et Zinovjev (1988), n'a étudié que quelques types, comprenait de nombreuses espèces basées sur la littérature et des caractères acceptés sans réserve utilisés dans les clés précédentes. Les problèmes d'identification des espèces de Pristiphora, et de Nematinae en général, sont exacerbés par les difficultés inhérentes causées par le grand nombre d'espèces et le manque de caractères discrets permettant de les séparer."
Faune de France de Berland, (p. 366) décrit ainsi les Pristiphora : "Corps
ovoïde court; tête et
thorax ordinairement ponctués, rarement brillants;
clypéus tronqué en avant; antennes comprimées chez le mâle; aire frontale non distincte; griffes avec une dent
subapicale."
Sawflies.org.uk décrit ainsi les Pristiphora : "le genre peut pour l'essentiel être séparé d'autres genres similaires chez les nématines par une combinaison des caractéristiques suivantes. Dans l'aile antérieure, la veine transversale des cellules
marginales 2r-rs est, le plus souvent, absente. L'
apex de la veine
costale C est généralement enflé de telle sorte qu'au point où la veine Rs+M rencontre la veine R, la cellule c est à peu près aussi large que la veine R. Dans l'aile postérieure, la veine anale 2A est complète, formant une cellule anale fermée. A qui est
pétiolée apicalement. Les griffes tarsiennes sont soit simples, soit dotées d'une petite dent intérieure. "
Simplement compliqué les Pristiphora.
En suivant la clé de Berland, mon cheminement est :
1 - pattes 3 pas entièrement noires : 3
3 - abdomen entièrement noir : 4
4 - antennes rougeâtres ou jaunâtres : 6
6 - dents
subapicales des griffes visibles seulement à fort grossissement, antennes du ♂ brun noirâtre : non... donc 7
(ici j'avoue avoir hésité sur ce point, car
P. appendiculata (anciennement pallipes) me semblait intéressant car il y a aussi beaucoup de groseilliers au jardin, mais cela ne colle pas, notamment pour la description de la couleur des antennes et des pattes.
Je poursuis :
7 - fémurs 3 en grande partie noirs : 8
8 - ailes avec une bande grise (peu distincte) sous le
stigma, antennes fortement comprimées ►
P. crassicornis (ancien nom de
P. armata). Berland ajoute un peu de confusion :
P. crassicornis semblable à
P. ruficornis, probablement synonyme.
Alors, concernant ce dernier critère, il me semble bien voir cette légère bande grise pile sous le
stigma, mais lorsqu'on parle d'antennes comprimées, je ne vois pas à quoi cela correspond, les antennes sont épaisses quoi.
Enfin, je trouve la valve penienne maladroitement extirpée très ressemblante à
celle-ci et
celle-là.
Merci d'avoir eu la patience de lire jusqu'ici !