[Didea sp.] Syrphe de septembre

[Oryctes]

Oryctes : France : Villeneuve-d'Ascq : 59650 : 18/09/2024
Altitude : 21 m - Taille : 8mm (estimation)
Réf. : 351907

Bonjour,
Encore un syrphe que je n'avais jamais rencontré : pas bien grand, très vif, très mobile, il tournicotait, apparaissant brièvement puis disparaissant pour revenir à peu près au même endroit quelques minutes plus tard le long d'un vaste buisson de saule (en zone boisée humide entre mare et lent cours d'eau). Un joli syrphe qui se pose rarement et pour très peu de temps. Ayant repéré son manège je savais où l'attendre. Pour autant je n'ai malheureusement que cette seule photo.

Je l'ai cherché dans la galerie et pense l'avoir trouvé au genre Didea. Peut-être à l'espèce Didea fasciata mâle. Ma photo ne montre pas tous les critères utiles à la détermination : on ne voit guère les pattes, on ne voit pas non plus les haltères ou la face.
Les antennes semblent noires, le thorax est très sombre, presque noir sans être très brillant et l'on voit de chaque côté une touffe bien fournie de poils clairs. Les ailes sont transparentes bien que très discrètement voilées de jaune mais ce sont les taches sur l'abdomen qui sont très particulières : je trouve par exemple remarquable cette sorte de "pont" reliant deux taches jaunes (deuxième paire de taches), je ne pense pas que cet aspect soit très courant.

S'agit-il bien du genre Didea, voire de l'espèce Didea fasciata ?
Mon titre est sans doute un peu trompeur car, vérification faite, s'il s'agissait bien de Didea fasciata, la période de vol pour l'espèce, d'après ce qui est indiqué dans la galerie, s'étend de septembre à novembre mais aussi de février à mai.

Merci pour vos avis.
Dominique

[Drolf]

Le genre ne fait aucun doute, il est assez typique avec ses marques abdominales. Ensuite, ta photo ne montre effectivement aucun critère discriminant, une vue de face ou des haltères aurait bien aidé. À l'habitus, je voterais néanmoins pour D. fasciata, mais "plausible" car je manque d'arguments pour l'affirmer.

Concernant la période de vol, elle est effectivement très longue, d'avril à novembre, probablement avec plusieurs générations. Pour les données de février-mars en galerie, il s'agit respectivement d'une pupe puis d'un imago issu de son élevage, donc on ne peut pas forcément se fier à la date d'émergence (les conditions d'élevage étant souvent bien plus favorables aux conditions extérieures à ces dates), mais ces périodes ne sont pas les plus prospectées par les entomologistes non plus et avec une année comme 2024, je ne mettrais pas ma main à couper que ça ne puisse être le cas in natura.

[Oryctes]

Merci pour ta réponse et les précisions. Je me doute que d'autres vues auraient bien aidé l'identification de l'espèce mais l'animal, c'est le moins que l'on puisse dire, n'était pas très coopératif. Le jaune orange que l'on voit à l'arrière des antennes, l'aspect du thorax, d'une couleur peu commune, je trouve, et orné sur les côtés de ces fanfreluches, le scutellum d'un gris jaunâtre terne, les ailes très subtilement ombrées et, bien sûr, l'aspect particulier des taches jaunes sur l'abdomen ne peuvent-ils quand même orienter un peu le diagnostic ?

[Drolf]

Les critères que tu cites se retrouvent chez les 3 espèces du genre. Seule la forme des bandes jaunes m'oriente effectivement vers fasciata plutôt que les autres, mais c'est un peu faible en connaissant la variabilité de ces taches (et je suis loin d'avoir des séries des 3 espèces du genre pour les comparer et en tirer des tendances.

[Oryctes]

Si j'ai un peu insisté, c'est d'une part que la galerie (ma référence principale), en dehors de D. fasciata , propose les espèces D. alneti et D. intermedia dont les individus me semblent avoir des taches assez différentes sur l'abdomen, que ce soit pour les formes ou pour les couleurs (mais les spécimens sont sans doute trop peu nombreux), d'autre part que, rencontrant ce syrphe pour la première fois et n'étant pas du tout sûr de le revoir, je souhaitais connaître son nom au plus près. Mais restons-en au genre, c'est plus sûr. Didea est quand même pour moi un nouveau genre