[Pseudogonalos hahnii] Bestiole rigolote.

[Sarcophage77]

Avis aux amateurs de petits trucs vicieux :

Dites, je viens de tomber sur une bestiole en cherchant des infos sur les familles pour la documentation dont on a jamais parlé sur le forum, qui ressemble au peu à un Aculeate (nervation alaire) mais don la famille n'est apparentée aucune autre.

Son nom : Trigonalis hahnii

Elle a un cycle de vie apparemment curieux, si j'ai bien compris :

- Elle pondrait une grande quantité d'œufs sur la nourriture des chenilles de Rhyacia latens (Lepidoptera Noctuidae) afin que les Chenilles abîment leurs œufs et les mangent malgré elles. Si les œufs ne sont pas mangés, Ils n’écloraient alors pas.

- Par la suites, les œufs écloraient dans tube digestif de la chenille et l'infeste.

- Ensuite, si la chenille est parasitée par une larve Ophioninae, la larve de Trigonalis hahnii s'attaque à cette dernière et devient hyperparasitoïde de celle-ci.

- Après je ne comprend rien. Qui voudrais traduire ça : (page 171)
http://www.zobodat.at/pdf/ENT_0015_0137-0184.pdf

Est-ce que Ichneumonopiles auraient déjà entendu parler ce cette bestiole. ( édit OUI vu qu'elle est dans la matrice)

[J.Carminati]

Salut, y a Berland qui en parle dans sa faune de France (volume III je crois) sinon RAS.

[Paskal]

Avis aux amateurs de petits trucs vicieux :

Tout de suite ça m'interpelle, ce genre d'accroche

Elle a un cycle de vie apparemment curieux,

C'est le moins qu'on puisse dire. Personnellement je n'en ai jamais rencontré, mais leur biologie est fascinante. Pour ton texte en allemand, je vais pas pouvoir t'aider, mais voici une traduction de Hymenoptera of the World (Goulet & huber eds. 1993)
Leur écologie est complexe et beaucoup d'aspects en sont encore inconnus. Les Trygonalyidae pondent sous les feuilles, près de la marge, des milliers d’œufs minuscules (0.1 mm) à l'enveloppe très solide . Ces oeufs n'éclosent que lorsqu'ils sont avalés par une "chenille" de symphyte ou de lépidoptère. L'éclosion est provoquée par l'action mécanique des mandibules de la "chenille", et le contact avec les sucs digestifs. La larve du Trigonalyidae se déplace alors à l'intérieur de la cavité générale de la "chenille". Si la "chenille" est déjà parasitée, la larve du Trigonalyidae attaque celle du parasitoïde et continue son développement. Sinon, le Trigonalyidae attend que la chenille soit effectivement parasitée, il n'attaque pas l'hôte primaire (= la "chenille").
Certains Trigonalyidae ont également été obtenus depuis des larves de Vespula, que l'on suppose avoir été infestées après avoir été nourries par les ouvrières du nid avec des "chenilles" infestées. La famille contient 22 genres et 75 espèces rares.

[Paskal]

Ensuite, si la chenille est parasitée par une larve Ophioninae

Les Ophioninae sont parasitoïdes de chenilles de lépido, donc elles font partie des hôtes des Trigonalyidae. Mais ce n'est sans doute pas le seul taxon de parasitoïde concerné, beaucoup d'autres pondent dans les chenilles ou les larves de symphytes, et pas uniquement chez les Ichneumonidae. Je n'ai pas de liste des hôtes connus sous la main mais ça devrait se trouver facilement.

[pierred]

Super, cette histoire !!

[Gilles Jardinier]

bon maintenant,
un carambar à celle ou celui qui nous ramène une photo pour la Galerie !

[Sarcophage77]

Tien, c'est un fils de Han ! y'en a donc aussi en Chine !

[Gilles Jardinier]

Dans quelques années, on aura l'air malins, quand on verra passer plein d'espèces ou de sous-espèces Xx sarcophagii

[Jean59]

Jean-Luc Vago : France : Wasnes-au-Bac : 59252 : 18/07/2005
Altitude : NR - Taille : 10 mm
Réf. : 160615
Bonjour
Trigonalis hahnii est souvent considéré comme une espèce rare, mais dans le Nord et le Pas-de-Calais il était assez commun dans les décennies 1960, 70, 80. Si on ajoute les données figurant dans le Catalogue des hyménoptères du département du Nord et régions limitrophes de Cavro (1954) à celles figurant dans divers bulletins de la Société entomologique du Nord, il est cité d’une dizaine de communes. Des dizaines d’exemplaires capturés dans la région de Lille figurent dans les collections du Musée de Lille. Personnellement je l’ai souvent observé dans la région de Cambrai dans les années 1970-80. En 1976, j’ai pu observer dans mon jardin une femelle qui pondait ses œufs sur des feuilles de liseron. En s’agrippant sur le bord d’une feuille et repliant son gastre, elle pondait un ou deux œufs sur le bord inférieur de la feuille, puis passait à une autre feuille. Le dernier exemplaire que j’ai vu date de juillet 2005, c’est celui de la photographie jointe. Ses populations ont dû régresser comme celles de nombreux papillons de cette région.

[Jean59]

Pour le carambar, je peux fournir mon adresse postale en MP