Ben moi, j'ai beaucoup recruté dans ma vie, comme chasseur de têtes ou RH en entreprise, mais pour des postes très différents de ceux auxquels pense Cerdo. Je sais ce que c'est que d'éplucher un CV, rencontrer un candidat, rencontrer un offreur d'emploi. J'ai aussi été au chômage, et je sais ce que c'est de chercher du boulot.
Ce que j'ai toujours trouvé dommage, c'est que lorsque l'on veut orienter ses études vers sa passion, on pense rarement "marché de l'emploi" à la sortie, en se disant "on verrra bien, ça ira mieux dans quelques années". J'ai en tête l'exemple d'un jeune gars qui ramait avec sa maîtrise de musicologie, et avait dû se former à la gestion pour être "présentable" sur le marché de l'emploi extrèmement tendu. Il a cherché à faire de la gestion dans une boîte en rapport avec la musique, et il a trouvé....
Le problème est d'être au courant des vacances ou ouvertures de postes. L'essentiel des postes que peut viser Cerdo ne passe pas par les petites annonces dans la presse nationale ou régionale, peut-être dans la presse spécialisée s'il en existe une, éventuellement sur les sites internet des associations, bureaux d'études, administrations concernées. Même si tout le monde dit que cela ne sert à rien, passer à l'ANPE ne peut pas faire de mal. En effet, à formation très spécialisée et pas forcément "tendance", marché de l'emploi très étroit et communication limitée sur les disponibilités de postes : autant multiplier les sources d'information !
Il faut absolument tout regarder, même les offres d'emploi minables comme celles que l'on a de temps à autre sur ce forum, se faire connaître et apprécier par un maximum de gens, ne pas hésiter à faire jouer ses relations quel qu'en soit le niveau, rencontrer du monde en jouant sur l'effet boule de neige : je vois une personne, je ressors de son bureau ou du restau avec le nom d'une ou plusieurs personnes à rencontrer de sa part, pour leur demander conseil et éventuellement des pistes, et ainsi de suite. Ce n'est pas toujours évident de faire son propre marketing, mais je peux vous dire que ça marche, pour l'avoir pratiqué à après un "accident de carrière" à 50 ans, à une époque où il y avait 3,5 millions de chômeurs.
Le pire qui puisse arriver est de faire "tirer" le chômage : plus ça dure, moins on a des chances de trouver. Il faut donc à tout prix meubler ce temps libre forcé, par des CDD même courts, des "stages", voire même du bénévolat si l'on n'a pas le choix, ou encore compléter ses études pour se fabriquer une double compétence, à condition que cela ne bouffe pas toute la disponibilité à rechercher un emploi. Au pire, accepter de petits boulots pour assurer l'intendance et montrer qu'on ne reste pas inactif, tout en se fabriquant un peu d'assedic pour la suite. Ne surtout pas oublier que chercher du boulot, c'est un job à temps quasi complet...
Le but est à la fois de s'occuper, de gagner sa croûte (même mal), de garder la frite, de voir du monde, de ne pas s'enfermer, et surtout de démontrer au futur lecteur de votre CV que vous ne restez pas à attendre le Messie en vous tapant des Kro devant les Feux de l'Amour. Evidemment, pour "booster" le CV, mieux vaut que les expériences s'exercent dans un contexte en rapport avec la formation suivie.
Et pour les entretiens avec les éventuels décideurs , ou leurs entremetteurs, autant paraître à son avantage ! Les loosers n'ont guère de chance de franchir le cap.
Je me rends compte que j'enfonce des portes ouvertes, que je pontifie ... les effets néfastes du grand âge ?
Bon courage à toi, Cerdo.
