ci-joint la photo d'un insecte volant vu à Suresnes en France en juillet 2009:
Corps jaune avec des bandes noires, il semble n'avoir qu'une paire d'aile, qu'il peut rabattre sur son abdomen.
On a eu une grosse concentration d 'un coup sur nos vitres.
Lieu: suresnes france
Date: 17/07/09
Taille: 1cm approximativement
Photo flou: désolé car prise avec un téléphone portable
Modifié en dernier par valérie le vendredi 17 juillet 2009, 16:04, modifié 1 fois.
oui on en a compté une dizaine sur notre fenêtre en moins de 10 minutes, on se demandait si c'était des insectes piquants mais il semblerait que non. Je travaille sur puteaux suresnes depuis 5 ans et je n'en avais jamais vu autant, une raison particulière à ça?
valérie a écrit : on se demandait si c'était des insectes piquants mais il semblerait que non. Je travaille sur puteaux suresnes depuis 5 ans et je n'en avais jamais vu autant, une raison particulière à ça?
un des plus beaux syrphes, à mon goût : Episyrphus balteatus ou le syrphe à ceinture ou ceinturé, complètement inoffensif, comme tous les syrphes. leur mimétisme avec les abeilles ou les guêpes les protègent de leurs prédateurs (sauf des humains qui les prennent pour des abeilles ou des guêpes...)
KOZO a écrit : pas la même chose que celle qui me tire la langue ?
E. balteatus est une espèce migratrice.
On a pu avancer que la pullulation (relative) de la bestiole ces jours derniers était le résultat d'une migration particulièrement efficace. Pour moi, je pense plutôt à une migration antérieure et à une réussite particulière de la reproduction, pour des raisons contingentes dues à la saison qui convient à la bestiole.
Mais je serais heureux d'entendre des avis différents.
Bonjour,
Pierre, intuitivement, j'aurais tendance à dire la même chose que toi ; mais je ne connais pas le cycle de la bestiole. Verlinden dit : "Jusqu'au début de mai, on ne trouve que des femelles qui ont hiverné ici comme adultes, puis les nombres augmentent graduellement, mais fin juillet début aout il y a normalement des invasions colossales. Après, les nombres diminuent (migration vers le sud)". La question qu'on peut se poser, à lire ceci, est : "quand a lieu le cycle larvaire ?". Il semblerait y avoir une seule génération ? Dans ce cas, le cycle larvaire aurait lieu dans le sud à un moment entre l'automne et le printemps ? Si ce sont seulement les femelles qui hivernent (pourquoi, d'ailleurs), il serait intéressant également de voir quand arrivent les premiers mâles. Et pourquoi, comme en ce moment, on passe en quelques jours de quelques dizaines d'individus à plusieurs milliers sur un même site ? Ces questions montrent que même une espèce archi-courante peut être la source d'observation et d'interrogations (même si la plupart sont certainement résolues par des sources bibliographiques que je ne connais pas)
Tu poses les questions mieux que moi. Mais c'est ça que je voulais dire.
Je me souviens d'avoir lu qu'E. balteatus était pris dans des pièges sur des cols des Alpes, ce qui tendrait à prouver la migration. Mais si on a des femelles qui hivernent... Ou alors est-ce qu'on serait en train d'observer le passage d'une espèce migratrice à une espèce ** (c'est quoi l'adjectif contraire ?) ?
Et puis c'est vrai qu'une migration de syrphes se remarque sans doute moins qu'une migration de belle-dames (où se place le "s" ?). J'imagine qu'on peut qualifier de "résidente" une espèce qui n'est pas migratrice.
Pour rentrer dans des hypothèses totalement théoriques : on a chez les lépido un certain nombre d'espèces pour lesquelles les mâles émergent avant les femelles. C'est le cas pour les myrtils Maniola jurtina par exemple : cette année, pour les quinze premiers jours de vol de l'espèce, je n'ai observé que des mâles. Certains disent que ça permet d'assurer la diversité génétique, les mâles s'égarant au-delà de leur zone d'éclosion pendant la période où il n'y a pas de femelles. Est-ce que les femelles de E.balteatus qui hivernent pourraient le faire pour se reproduire avec des mâles venus d'ailleurs au printemps ? Ce qui supposerait un stade larvaire à la fin du printemps, dont les adultes émergeraient ces derniers jours ? Les espèces migratrices ont souvent une génération sous les latitudes où elles migrent (c'est le cas de la belle-dame Vanessa cardui, pour rester chez les lépido que j'évoquais). Mais je suis là dans la pure spéculation...
D'ailleurs, c'est quoi la biologie des larves d'Episyrphus batleatus ? En farfouillant sur le net, on trouve que la larve est prédatrice de pucerons. Mais elle doit avoir besoin d'autre chose, si elle n'arrive pas à passer l'hiver sous nos latitudes...