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cycles des insectes

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zozefine
Membre
Enregistré le : samedi 12 juin 2010, 18:29
Localisation : chroussa - syros - grèce

cycles des insectes

Message par zozefine »

bonjour. je sais pas où poser ma question, alors je la mets là.

l'année dernière, autour de ma maison, il y avait vraiment des dizaines de monstrueuses épeires anguleuses, et des femelles et des mâles, et j'ai assisté à leurs amours, à leurs tissages de toile, aux mises bas des oeufs, à leurs orgies de cétoines, de hannetons foulon, de cigales, des épeires anguleuses, il y en avait partout. il y avait aussi beaucoup de cigales, j'ai pu filmer un couple de hannetons foulon en train de chanter gaiment, et plein de chenilles de machaon sur les fenouils, de belles chenilles de sphinx à tête de mort, des dizaines de scolopendres cingulata, bref, il y avait beaucoup de monde. par contre, peu d'autres araignées, en particulier quasi aucune de ces très belles argiopes lobées, pas de scorpion, etc.

par contre, cette année, beaucoup d'argiopes lobées, en particulier sur les fenouils, j'ai réussi à me faire piquer par un des 2 scorpions qui dormaient dans mes draps, pas de chasse frénétique aux scolopendres, ou si peu, pas de chenilles de machaon, et vraiment une poignée d'épeires anguleuses, aucun hanneton foulon, très peu de cétoines, et pas assez de cigales pour leur crier "la ferme !". et, et parce qu'elles sont nombreuses cette année j'ai réalisé qu'il n'y en avait pas l'an passé, plein de sauterelles et criquets que je n'avais encore jamais vus.

d'où ma question : est-ce qu'il y a une cyclicité pour les insectes (je sais, mon panel est très varié - et je sais que pour les cigales américaines, par exemple, il y a des cycles), faut-il y voir le résultat d'un hiver interminable (il a plu encore en juin, ce qui est rarissime), d'une modification de la végétation, etc ???? et est-ce que quelqu'un a noté également ce type de cycles ? et a une théorie ?
vanderbergh
Membre confirmé
Enregistré le : vendredi 12 août 2005, 14:39
Localisation : Orne

cycles des insectes

Message par vanderbergh »

effectivement ta question est extrèmement complexe et elle met pleins de paramètres en jeu .
Elle contient aussi des débuts de réponses avec le mauvais temps, et les cycles des espèces surtout liés aux relations entres proies et prédateurs , plantes et hote, etc...Malheureusement je ne peux pas m'étendre plus longuement sur le sujet, d'autres plus compétents vont venir poursuivre ton intéressant sujet...
Dommage que nôtre pro dans le domaine de l'écologie soit en vacances, jamais là quand on a besoin de lui c'ui-là :!: :lol:
cedric81
Membre
Enregistré le : dimanche 3 juillet 2011, 13:44
Localisation : carmaux (tarn)

cycles des insectes

Message par cedric81 »

Bonjour.
Je peut lancer une flèche sans savoir si elle peut atteindre son but.
On peut voir un écosystème comme une entité, ou comme des milliers de cases. Chaque insectes emplissent l'une de ses cases, ont un rôle qui participe à ce tout que l'on voit. Mais un écosystème possède une stabilité qu' apparente. Les niches écologiques (mes cases) peuvent avoir plusieurs prétendants.
Le succès de l'une plutôt que d'une autre peut dépendre de beaucoup de choses dont:
- Le hasard
- une meilleure adaptation
- Le temps
-les interactions avec les autres cases.
A tu remarqué une baisse de la "biomasse"? Ou les nouvelles espèces emplissent le rôle des autres?
Plus simplement, si je n’ai pas de concurrent dans ma niche, j'y suis tranquille. Peut-être une invasion "indigène ", il suffirait que les insectes très territoriaux (de par leur nourriture sélective) ait une voie vers ton jardin, par exemple une explosion de plantes qui leur corresponde. Alors de fleur en fleur, on arrive à la terra incognita. par exemple.
Le mieux serait d'observer les populations sur plusieurs années pour pouvoir observer un cycle. Moi j'opterais plutôt pour des phénomènes climatiques favorisant tel candidats plutôt qu'un autre. Et par "boule de neige" modifie tout ton écosystème.
Si j’ai de nouvelles idées à te proposer, je reviendrais.
Avatar du membre
Bébert
Animateur
Enregistré le : mercredi 3 février 2010, 12:14
Localisation : Liesle (25)

cycles des insectes

Message par Bébert »

bonjour, j'ai déplacé dans l'entomo café "utile" où se sujet a toute sa place :wink:
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Patrick_B
Modérateur
Enregistré le : dimanche 7 mars 2004, 13:00
Localisation : Cébazat, Puy-de-Dôme

cycles des insectes

Message par Patrick_B »

J'ai la même vision des choses que cedric81.
La météo en particulier joue un rôle important: Certaines espèces ont des dates d’émergence peu sensibles aux conditions météorologiques, d'autres y sont plus sensibles. selon les années , l'une va émerger avant l'autre et prendre la place.
Des germes, des champignons, des parasites peuvent être avancés ou retardés, modifiant ainsi toute la suite de la chaine.
Une éclosion précoce à une époque où les ressources ne sont pas encore là, ou suivi d'une période ou l'activité est impossible (pluie, froid, sècheresse) va causer une forte mortalité.
Les oiseaux (prédateurs) vont arriver quelques jours plus tôt ou plus tard... Dans tous les cas, ce qui fait le malheur des uns fait le bonheur des autres.
De plus pour certains, cigales en particulier, s'ajoute la durée de la vie larvaire (souterraine). En France, ce n'est pas 17 ans comme celles de l'Indiana, c'est seulement 4 ans. Le nombre de cigale d'une année est donc lié à la météo qu'il faisait une olympiade avant. S'il a fait un temps favorable 4 ans, 8 ans, 12 ans avant, même s'il a fait un temps pourri entre temps, ça va grouiller de cigales, par contre, même avec une année apparemment très favorable, il suffit d'un été pluvieux quatre ans avant pour qu'il y ait peu de cigales.
d'autres bestioles viennent cycliquement pour une autre raison: Beaucoup de processionnaires ou de chenilles de Lymantria dispar: carabes et Calosomes trouvant la nourriture abondante vont pouvoir se multiplier (c'est moins prolifique que les lépidos): l'année suivante, moins de chenille, l'année d'après, presque plus, (ça peut aller plus ou moins vite), ensuite, plus de nourriture pour les prédateurs: les chenilles peuvent à nouveau montrer un pic de pullulation. (Au passage, ça démontre aussi pourquoi quand on traite pour les invasions de chenilles, on risque d'en avoir autant de manière bien plus fréquente)
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