Bonjour,
Je me permet de signaler une petite erreur d'interprétation :
Ici tu as de la chance, c'est apparement une des rares espèces à pouvoir se distinguer des autres par la présences de "cornes" au niveau du cephalothorax, présentent uniquement chez les mâles, bien visibles sur la photo, qui cachent les chélicères
C'est plus exactement la partie supérieure de l'article
apical des
chélicères qui possède cette excroissance "cornue" ; elles ne cachent pas les
chélicères mais sont donc situées directement sur le second article de celles-ci. Les excroissances sont de longueur assez variable selon les spécimens, mais toujours bien visibles ;
P. opilio est à ma connaissance la seule espèce de France continentale dont le mâle présente cette particularité.
P. opilio est une espèce
euryèce qui est très commune partout. Les adultes s'observent du début/milieu de l'été jusqu'à la fin de l'automne.
Les
chélicères ont en tout trois articles si on compte le doigt mobile présent sur l'article
apical, et qui forme pince avec le doigt fixe du même article. Les opilions sont dépourvus de fonction venimeuse, la mort des proies est causée "mécaniquement".
Les
P. opilio et les autres opilions sont prédateurs de petits invertébrés peu mobiles, et sont également nécrophages (au moins en tout cas sur des organismes dont la mort est récente : expérience faite en captivité).
Les opilions sont des arachnides très intéressants (on peut même les élever avec un peu de patience !), et dont l'étude en France est grandement délaissée depuis des lustres (hormis quelques travaux récents).
Bien cordialement,
Etienne