Jean-Hervé Yvinec, Patrick Bonneau
Le Berlèse
Extraction des arthropodes de la litière
mardi 23 décembre 2008
par Arno , J.H. Yvinec , alastor


12/08


Le berlèse est un appareil complémentaire du tamisage. Il permet d’extraire les arthropodes d’un échantillon de litière, de sols ou de tout autre prélèvement.
Pour plus d’information sur le concepteur de ce système d’extraction, suivre le lien : https://fr.wikipedia.org/wiki/Antonio_Berlese

Ce procédé est très efficace et fournit parfois de bonnes quantités d’insectes.
Cette technique vise essentiellement les insectes de petites tailles et chez les coléoptères plus particulièrement certaines familles, Curculionidae, Staphylinidae (dont beaucoup de Pselaphinae), Latridiidae, Cryptophagidae, Corylophidae, Monotomidae, Clambidae, Tenebrionidae, Hydrophilidae, Scydmaenidae, Ciidae, Byrrhidae, Anobiidae, Salpingidae, etc.
Cependant, on trouve peu de commerces qui proposent ce type d’extracteur et lorsque c’est le cas, à des coûts prohibitifs. C’est pourquoi nous avons souhaité vous faire partager notre intérêt pour cette technique ainsi que nos expériences de réalisation.

  • Principe

Le berlèse est constitué d’un entonnoir sur lequel on dispose une grille. L’échantillon est mis à sécher sur la grille, soit naturellement, soit en le chauffant pour accélérer le processus. Les insectes et autres organismes visés descendent au fur et à mesure de la dessiccation du prélèvement. La plupart fuient aussi la lumière. Ils finissent par tomber à travers la grille dans l’entonnoir. Celui-ci les conduit dans le flacon récepteur, placé à la base.



Les expériences de J-H. Yvinec

Les Élements

On peut réaliser très simplement un berlèse avec quelques éléments de base.

  • L’entonnoir :

Soit on utilise un entonnoir tout fait (entonnoir de viticulteur - de vidange mécanique ou autre) d’une taille suffisante. Soit on le fabrique soi-même en formant un cône dans une feuille de plastique. Ici ont été utilisés deux types différents. Les entonnoirs verts sont une réutilisation de ceux fournis dans les pièges Polytrap. Les entonnoirs translucides sont des cônes de forçage qu’on trouve en jardinerie.

Pour certains usages tropicaux il est même utile d’avoir des entonnoirs en toile pour éviter la condensation et l’humidité : https://viceroy.eeb.uconn.edu/ALAS/berlese00.html

Il existe d’autres modèles, en métal :
https://insectsystematicukm.blogspot.com/search/label/Techniques%20and%20Tools

  • Le tamis

J’utilise des tamis de maçon, ils sont justes à la bonne taille. En bois ou en plastique, peu importe. De plus, on peut les récupérer crevés sur les brocantes ou dans les déchetteries. Peu importe puisqu’il suffit de faire une réparation grossière ou de mettre un bout de grillage par-dessus. Il est toujours possible de se fabriquer une sorte de bac en treillage plastique. Les éléments à prendre en compte sont finalement une grille qui retient les sédiments en laissant passer les insectes et arthropodes et un système qui contient en hauteur la masse du prélèvement (cf. les parois du tamis).

  • La couverture

Bien que les arthropodes cherchent à fuir la lumière et s’enfoncent pour échapper à la dessiccation, il convient d’éviter les fuites. Un second cône renversé peut servir à couvrir le tamis.

Mais on risque de ralentir la dessiccation. Donc soit on accélère le processus avec une lampe, soit on utilise un collant. Un collant usagé, récupéré auprès d’une des femmes de votre entourage permet de bloquer facilement toute tentative d’évasion. Il suffit de nouer les jambes du collant et de tendre l’élastique de la taille sur le haut du tamis.

  • Le chauffage

Ce point n’est pas obligatoire. Le chauffage sert juste à accélérer la récupération des insectes. Si vous disposez d’un lieu bien aéré ou chauffé, il n’y en a pas besoin. Même dans un garage dans le nord, on peut s’en passer, il suffit d’être patient. Dans le sud de la France, ce problème ne se pose pas ou dans une moindre mesure. On peut aussi profiter du soleil, en plaçant le dispositif dehors, à l’occasion.

Sinon, on peut suspendre une lampe au-dessus du montage pour chauffer le prélèvement. Il s’agit du système sans doute le plus simple et le moins onéreux.
Je recommande, en ce cas, l’usage du cône supérieur. Cela limite la déperdition de chaleur et le haut du cône et permet de poser/régler en hauteur la lampe. J’utilise des ampoules de 20 ou 40 w. Patrick Bonneau m’a signalé qu’on pouvait mettre deux ampoules en série, ce qui, alimentant chacune en 110v, consomme deux fois moins mais chauffe toujours assez. La lumière devient jaune mais ceci importe peu car cela correspond à une plus grande émission d’infrarouge, donc de chaleur.

Les cônes peuvent s’acheter en jardinerie mais valent cher pour une telle fonction. La réalisation personnelle est tout à fait possible, il suffit de couper une feuille de plastique, un bout de toile cirée ou autre, aux bonnes dimensions. Le plastique peut se souder avec un soude-sac ou se coller suivant les matériaux.

  • Feuille de plastique rigide à trouver (polypropylène apparemment)
  • Largeur max 105 cm
  • Largeur d’un des cotés 45 cm
  • Hauteur au niveau du rond découpé 45 cm
  • Hauteur max 52.5 cm
  • Encoches de 4 cm et pièces mâles 4.5 cm
  • Donc un demi disque de 52.5 cm de rayon ou 105 de diamètre
    Le cercle découpé au centre fait environ 14.5 cm de diam

Le système d’encoches et pièces mâles qui viennent s’y insérer n’est pas fondamental. On doit pouvoir s’en passer et coller les feuilles en les superposant un peu.

Utilisation

Un flacon large et stable permet de s’en servir comme d’un pied soutenant le dispositif. Sinon il est nécessaire d’utiliser un seau ou une petite poubelle ronde pour poser l’entonnoir. En dessous on met un récipient à goulot large type pot a confiture ou autre, adapté à la taille de la partie inférieure de l’entonnoir.

Le flacon récepteur sera rempli d’un liquide qui permet tout à la fois de tuer rapidement les arthropodes et de les conserver. Le plus simple est d’utiliser de l’eau avec du sel. Quelques gouttes de savon liquide ou de liquide vaisselle permettent de réduire la tension superficielle. Ainsi les insectes se noient directement.
Si l’on ne relève pas trop souvent ses berlèses où qu’on les fait tourner en batterie il peut être pratique d’utiliser, à la place de l’eau, du vinaigre blanc a 8%. Celui-ci permet une meilleure conservation à long terme.

Suivant la vitesse de dessiccation, l’extraction complète prend plus ou moins de temps. En général et dans des conditions normales, l’essentiel des insectes descend en quelques jours (4 à 7 jours). Mais il faut se méfier de certains insectes qui résistent bien plus longtemps. Les acariens, moins sensibles aux conditions d’humidités sont en général les derniers à tomber et de ce fait constituent un bon point de repère.


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Les expériences de P. Bonneau

Bouteille eau 5 litres :

La solution la plus simple et la plus économique consiste à utiliser une bouteille d’eau de source, vide, de 5 litres

Le fond est éliminé et la bouteille est suspendue à l’envers.
Son bouchon est évidé à la dimension du goulot fileté d’une petite bouteille de jus de fruit à grande ouverture.
Quelques gros fils de fer traversant la bouteille dans le haut de sa partie conique soutiennent un grillage à maille 5 x 5 mm. Ce grillage retient les matériaux mis à sécher dans l’appareil.
Un filet ou un bas peut être placé sur la partie supérieure afin d’éviter les évasion par le haut.
Une ampoule peut aussi servir à hâter la dessiccation comme dans le cas précédent.
Le flacon de récolte contiendra le même liquide composé d’eau (ou de vinaigre à 8%), de sel et de quelques gouttes de liquide vaisselle.

La faible surface du grillage par rapport à la hauteur disponible le réserve plutôt au traitement de litière contenant des feuilles et des branchettes assurant une aération.
En effet, si le matériau est trop compact, une plus grande surface d’évaporation peut s’avérer nécessaire.

Avantages :

  • économique (facile de trouver des bouteilles d’eau de 5 litres vides)
  • se rencontre partout, pas de problème pour avoir un entonnoir, il est intégré !
  • peu encombrant, on peut en pendre un grand nombre au plafond d’un garage par ex.

Inconvénient :

  • volume à tamiser relativement restreint, c’est un inconvénient si on a récolté une grosse quantité de matériaux, un avantage pour des quantités moins importantes mais de nombreuses localités.

Berlèse carré à cadre bois :

Lorsque les matériaux à tamiser sont trop compacts et/ou humides pour permettre l’utilisation du modèle précédent, il convient d’en créer un plus conforme aux besoins.

La surface de filtration doit être suffisamment grande pour bien assécher la récolte.

Les dimensions retenues sont : un cadre de 50 x 50 cm, une grille à maille de 5 x 5 mm (un tri très rapide, au moment de la mise en berlèse, permet de récolter les espèces de taille supérieure, assez visibles), un entonnoir, en forme de pyramide, relié à un flacon de récolte.

Mode opératoire de la réalisation :
Le cadre est débité dans une planche de 10 cm de large, et de 10 à 15 mm d’épaisseur.
Deux tronçons de 50 cm et deux de 47 cm (pour l’épaisseur de 15 mm, utilisée ici), sont collés/cloués en forme de carré.

Le matériel nécessaire à la réalisation du berlèse
Remarquer le bout de goulot à bouchon bleu qui va servir à la liaison avec le flacon de récolte
A droite : Deux bouchons collés dos à dos

Le grillage est fixé sur le cadre avec les baguettes de recouvrement permettant une fixation rigoureuse.
4 triangles équilatéraux de plastique d’emballage solide sont soudés à l’aide d’un soude-sac en forme de pyramide.
La dimension des triangles correspond au coté du tamis (50 cm) plus un rebord pour permettre la soudure soit 52 cm pour chacun des 3 cotés.

L’extrémité de cet entonnoir est passé et coincé par le bouchon sur le goulot d’une petite bouteille d’eau.
Explicitons : on ne prend que le haut du goulot, on passe le bout de l’entonnoir en plastique à l’intérieur, on replie les pointes à l’extérieur du coté fileté et on les coince en vissant le bouchon du haut sur ce goulot (celui qui est bleu sur notre exemple).

Un deuxième bouchon collé, à l’aide d’un pistolet à colle, dos à dos avec celui-ci permet la liaison avec le flacon de récolte.
Ce dernier est lui-même une petite bouteille d’eau minérale remplie d’un mélange d’eau, de sel, de quelques gouttes de liquide vaisselle et d’un peu de vinaigre favorisant la conservation.

L’entonnoir pyramidal en plastique souple est simplement tenu par une ficelle tendue par un élastique.
Cette disposition permet le démontage facile pour effectuer le nettoyage du tamis lors de sa réutilisation.

Une version, non plus suspendue comme ici mais reposant sur quatre pieds est envisageable.
Par exemple en plantant un clou à chaque angle de la partie supérieure du rebord. Les clous permettant ensuite de faire reposer le tamis sur un piètement

Pour la réalisation de ce tamis, il est aussi possible, comme indiqué précédemment, de récupérer un (ou des) tamis de maçon, de le garnir d’un grillage approprié si celui-ci est crevé ou simplement trop fin à votre goût.
L’entonnoir en plastique réalisé ci-dessus peut convenir, il sera alors en forme de cône.


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AUTRES CONCEPTIONS

Utilisation d’une cuvette : une solution économique proposée par notre collègue Christian Perez.

Matériel nécessaire :

  • 1 seau
  • 1 grille
  • 1 bassine dans laquelle on découpe le fond (plastique ou métal)
  • 1 morceau de tissu
Résultat final : (encombrement 50cm3)
photos : Christian PEREZ

Le linge blanc permet la déshydratation de la matière, évite la condensation et facilite le repérage des petits coléos foncés qui s’échappent par le haut (Curculionidae principalement).

Berlèse bac Curver :

Notre collègue Nicolas KOMEZA du forum insecte.org : https://www.insecte.org/forum/ , spécialiste des Curculionidae, utilise pour sa part des bac en plastique rigide de type « Curver » avec couvercle clippé.

Berlèse réalisé avec un bac Curver
Photo : Nicolas Komeza

Nicolas Komeza écrit :
« Pour les Curcus, il faut pratiquer assidûment le tamisage. Pour ma part j’utilise le tamis de Winkler : sorte de grand sac en toile avec un tamis intégré et une extrémité refermable. Je tamise tous types de milieux : du marais au coteau affleurant an passant par la litière forestière. C’est en tapant tout azimut qu’on arrive à apprécier les secteurs les plus riches en bestioles.
Pour traiter ces résidus de tamisages, il est clair qu’il faut un système pour faire sortir les bestioles. Pour ma part, je n’utilise pas le Berlèse type formé d’un entonnoir tout simplement parce que l’entonnoir n’est pas facile à positionner et à trouver. De plus le système prend beaucoup de place. J’ai opté pour un système de boites type bac avec couvercle sur laquelle je perce les côtés que je remplace par de la toile (assure la ventilation !).
Je mets un joint au couvercle pour qu’il soit hermétique et je dispose dedans un panier fait de grillage plastique de maille 5x5 mm dans lequel reposent les résidus de tamisage. Il ne faut pas omettre de mettre des cales sous le panier afin que celui-ci ne touche pas le fond.
Ensuite, je regarde tous les jours pendant une semaine et je laisse environ 3 semaines à 1 mois. En moyenne 95% des insectes sortent en 2 ou 3 jours selon la quantité de résidus et leur humidité.
Il suffit de récolter les bestioles au fond du bac ainsi que sur les bordures du panier et le couvercle. L’avantage est que ce piège est peu meurtrier car ne tue pas les invertébrés tombant au fond (quoiqu’il ne faille pas les laisser trop longtemps car c’est alors la dessiccation qui s’en charge !) et permet de sélectionner les groupes et espèces (le reste pouvant être libéré au fur et à mesure). »

Que tamiser ?

A peu près tous les milieux organiques sont intéressants. Mais voici quelques exemples pour vous donnez des idées.
Le tamisage de litière de bergerie donnera des Histeridae, Tenebrionidae et des clavicornes (sens large).

Les fumiers de poulailler et nids d’oiseaux sont riches en Histeridae, Tenebrionidae, Hydrophilidae ; Dermestidae (parfois), Trogidae et Ptinidae...

Dans les tas de foin et de paille, on peut découvrir des Ptinidae, Staphylinidae, Anthicidae, clavicornes en général dont Latridiidae, Cryptophagidae, Pselaphinae et Scydmaenidae...

Alexiidae, Sphaeorosoma querceus
Tamisage de paille en forêt de Compiègne

La litière de feuilles au pied des arbres héberge Carabidae, Byrrhidae, Curculionidae, Endomychidae, Mycetophagidae, Cryptophagidae...

Acalles micros, Forêt de Compiègne
Tamisage de litière accumulée dans un creux comportant quantité de bois pourrissant.
Porthmidius autriacus
Rare élateride trouvé au tamisage de paille et de litière en Forêt de Compiègne.
Bryaxis curtisii
Petit pselaphide typique de la litière

Le terreau des cavités de troncs creux fournit Elateridae, Histeridae, Curculionidae, Latridiidae, Tenebrionidae, etc.

Phloeophagus lignarius
Terreau de cavité de hêtre en forêt de Compiègne

Les laisses de mer livrent des Pselaphinae, Histeridae, Staphylinidae, Tenebrionidae, Heteroceridae, Carabidae... A cette occasion, ne pas oublier de prendre et tamiser le sable sous les laisses.
Les masses de mousses cachent Byrrhidae, Salpingidae, Scydmaenidae, Anobiidae, Ciidae, Alticinae (Mniophila muscorum), Cerylonidae, etc.

Une mention particulière pour les détritus de gros orages ou d’inondation qui, en variant suivant la saison, peuvent apporter toutes les familles de coléoptères entraînés par l’eau. Il convient, bien entendu, de faire cette récolte immédiatement après l’orage ou l’inondation pour ne par laisser aux insectes le temps de reprendre leurs esprits et, conséquemment, la poudre d’escampette !

Mais bien d’autres amas végétaux et organiques peuvent être examinés comme les tas de roseaux coupés, les champignons...

Comment tamiser ?

Le tamisage se pratique traditionnellement avec un tamis Winkler.
Le tamis Winkler est un outil, léger et intégré, ce qui limite l’encombrement. De ce fait, on peut le conserver en permanence dans son sac.
La partie supérieure du Winkler reçoit le prélèvement que l’on secoue vigoureusement pour tamiser, en utilisant les deux poignées. La forme particulière de cette partie supérieure est conçue de manière à pouvoir s’appliquer contre un tronc d’arbre. Ceci permet de brosser ou d’écorcer en récupérant le maximum de matériaux (mousses par exemple) et d’insectes, dans le tamis placé dessous.
Ensuite, à l’aide d’un coup de main ou plutôt de poignet, rapide à acquérir, on vide la partie haute.
Au milieu se trouve la grille de tamis qui permet de séparer les restes organiques, de grandes tailles (feuilles brindilles ...), des insectes et des petits débris qui tombent dans la partie inférieure.

La partie inférieure sert de récepteur.
Quand on veut vider le sac, il suffit de dénouer la ficelle et de transférer le contenu dans un sac poubelle.
Attention si vous êtres en voyage de quelques jours et que le contenu n’est pas traité rapidement, privilégiez les sacs en toile qui éviteront moisissures ou fermentation et la perte des insectes.

Mais on peut aussi opter pour une solution très simple. Elle consiste à utiliser un tamis au-dessus d’une nappe plastique (de préférence de couleur claire).
Le blanc ou le jaune permettent de repérer plus facilement les insectes qui cherchent à s’échapper.

Dans certains cas, et bien des entomologistes s’en contentent, il est possible de s’arrêter là et de recueillir les arthropodes à vue.
Mais il est bien plus rentable de procéder à l’extraction des insectes par dessiccation au berlèse.

Une fois l’échantillon tamisé on le verse dans un sac poubelle (ou mieux un sac à gravats plus résistant). Le contenu sera ensuite déversé dans un berlèse au retour.
Attention à ne pas laisser trop longtemps le prélèvement dans le sac sinon il y aura de la perte.

Conclusion

Nous espérons que ce petit article contribuera à démocratiser cette technique finalement assez simple.
Elle ne demande que peu d’investissement de la part de l’entomologiste. Ainsi que nous avons cherché à le montrer, de nombreuses façons de concevoir un berlèse sont possibles. Certaines, à conditions d’être un minimum bricoleur, sont même très peu onéreuses et peuvent se réaliser uniquement avec des matériaux de récupération.

L’intérêt de cette technique est important vu la productivité de l’extracteur berlèse. Pour peu que les prélèvements aient été faits judicieusement, de nombreux insectes peu courants peuvent être obtenus ainsi.
Il est conseillé de tamiser les sédiments et matières organiques au préalable pour en tirer le meilleur parti. Ceci permet de réduire substantiellement le volume des échantillons en concentrant les arthropodes.
Les entomologistes aguerris préparent le travail pour maximiser l’intérêt de la récolte.
On peut ainsi créer des habitats favorables des semaines ou de mois à l’avance : accumulation de tas de feuilles et autres matières organiques au creux des arbres, ou encore amasser de la paille ou du foin en tas ...
Donc à vous de jouer !


Remerciements

Nous voudrions remercier ici les collègues qui ont participé à la réalisation de cet article en fournissant quelques idées et également en relisant et donnant leurs avis afin de rendre texte et photos plus clairs et explicites.
Il s’agit de : Nicolas KOMEZA, Christian PEREZ, Dominique Poirier-Ducrocq, Léo CHEKIR, Eric Serres.

Fait à Compiègne et à La Bouilladisse, le 20/11/2008
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