[Andricus lucidus] Galle sexuée d'Andricus lucidus

[JeT]

Bonjour à tous,

Débutant dans l'étude des galles je suis tombé récemment sur celle-ci (sur Quercus cerris) :





Jérôme Tourneur : France : Chalonnes-sur-Loire : 49290 : 16/05/2015

Altitude : 81 m - Taille : 30 mm

Réf. : 151350



J'ai pu l'identifier grace au livre de Redfern et je l'ai faite confirmer par Patrick Dauphin : il s'agit de la forme sexuée d'Andricus lucidus.

Les photos de cette galle sont quasiment absentes d'internet (du moins d'après mes recherches). Patrick Dauphin m'a avoué ne jamais l'avoir vue et j'ai contacté des gens de l'INRA et du CNRS s'intéressant au Cynipidae qui ne l'ont pas plus vue.

Aussi je cherche à préciser la répartition de cette galle en France et plus particulièrement dans l'ouest dans l'optique de réaliser une courte note de découverte.

A vous tous : avez-vous déjà vu cette galle ? et où ? Est-elle fréquente ou rare ?

Toute référence bibliographique concernant Andricus lucidus sera évidemment la bienvenue.

En vous remerciant tous par avance !



Jérôme

[entonantes44]

Peut être demander à Bébert le spécialiste des galles?

[pierred]

Bonjour,

Bravo pour l'observation.
Si P. Dauphin ne l'a jamais vue... c'est qu'elle est rare, comme dirait Monsieur de la Palice.

[Gilles Jardinier]

... très rare, même !

Comme ça ne se voit pas sur la photo, tu devrais nous décrire où elle s'est développée : sur un gland, un bourgeon, une feuille , ... ?

[pierred]

Oui, ça mériterait quelques photos supplémentaires...

[Bébert]

Bonjour,

je vais le redire encore une fois, mais je ne suis en aucun cas spécialiste des galles.

Du point de vue de la rareté de celle-ci je n'en ai aucune idée. Ce qui est par contre certain c'est que les galles de génération sexuée des Cynipidae sont en général bien moins connues que les galles de générations assexuées. Pour ce qui concerne les espèces des chênes, la majorité se développent sur les chatons floraux. ça ne dure donc pas très longtemps et c'est pas forcément très facile à voir.
Es-ce donc rare ou juste difficile à observer ?

Après pour cette espèce, c'est certain que le développement spécifique sur Quercus cerris limite les possibilités, ce chêne étant bien rare à l'état sauvage, mais fréquemment planté en ville.

Faudrait aussi voir quelle est la répartition connue d'Andricus lucidus en France, toutes galles confondues (si cette info existe...).

[JeT]

... très rare, même !

Comme ça ne se voit pas sur la photo, tu devrais nous décrire où elle s'est développée : sur un gland, un bourgeon, une feuille , ... ?

Redfern classe ça dans les galles de châton mais il n'en reste pas grand chose une fois la galle développée.
Il faut effectivemment rechercher cette galle dans des secteurs ou l'on trouve à la fois Quercus robur/petraea et Quercus cerris.
A ce titre les parcs de château peuvent être explorés : on a trouvé de vieux exemplaires de cette même galle au pied d'un vieux chêne chevelu dans un parc.
Pour info chez nous le chêne chevelu se développe spontanément dans les haies, sans doute au détriment du chêne pédonculé.

[entonantes44]

je vais le redire encore une fois, mais je ne suis en aucun cas spécialiste des galles.

Connaisseur c'est mieux?

(...) on a trouvé de vieux exemplaires de cette même galle au pied d'un vieux chêne chevelu dans un parc. (...)

"Vieux exemplaires" ça veut dire qu'on peut potentiellement en trouver en état potable en ce moment au sol, ou c'est peine perdue car on est trop tard?

[JeT]

Les "vieilles galles" sont lignifiées donc elles durent longtemps : j'en ai trouvé une encore fin septembre.
Toutefois cette galle est composée de nombreux éléments et je pense qu'elle se disloque au sol au bout d'un certain temps, ce qui rend les recherche plus qu'aléatoires