Rappel des clés et de synonymes pour les
Trichius
Suite au travail pertinent de Frank-Thorsten KRELL (2012), la clé des espèces du genre
Trichius Fabricius, 1787 (Subf. Cetoniinae, tribu Trichiini) dans l’Ouest paléarctique devient la suivante (en tenant compte des anciens travaux de Reitter (1894, 1898), Paulian (1957), Baraud (1977, 1992) et de considérations personnelles.)
1-
Sternites du mâle couvertes d’un enduit blanc sur les quatre avant-derniers , femelle avec le bord postérieur du dernier
sternite portant une petite incision de chaque côté… …………………....2
-
Sternite du mâle avec au plus, deux taches transversales blanches sur les deux avant-derniers
sternites, quelques fois absentes. Femelle à bord postérieur du dernier
sternite simple ou avec une faible échancrure plate………..........................................................................................……… 3
2- Méso tibias avec une faible échancrure pré
apicale au bord externe.
Paramères de l’
édéage plus épais en forme de bec de corbeau et bombé à la
base .....................................…
sexualis Bedel, 1906
(Désignation originale Trichius sexualis ; =gallicus Reitter 1898 nec Heer ( Best. Tab) ; = succinctus Castelnau de Laporte, 1840 : nomen preoccupatum, =abdominalis Erichson,1849)
-Méso tibias avec un bourrelet pré
apical au bord externe .
Paramère du mâle proche de celui du sexualis mais moins épais. Surface du
pronotum à
pubescence plus courte comme tondue.
Pronotum de la femelle avec une large impression dorsale noire,
tomenteuse au centre . Les
élytres sont plus brun rouge que jaunes chez les exemplaires frais …………………………….....................................................………
orientalis Reitter,1894
(Turquie SE, Syrie )
paramère du mâle proche de celui du sexualis mais moins épais.
3- Méso tibias fortement
échancrés sur l’arête externe avant l’
apex, et avec l’angle
proximal de cette échancrure dentiforme. Normalement chaque
élytre avec 3 taches noires accolées à la marge externe des
élytres et dont la première,
humérale, se prolonge transversalement jusqu’à la
suture (mais toutefois nombreux variants).
Pronotum noir à dense et longue pilosité jaune dressée.
Sternites du mâle dépourvus en général de
squamules blanches.
Apex du
pygidium de la femelle
échancré en arc de cercle.
Paramères de l’
édéage du mâle peu effilés et non bombés à la
base ………………………….....................................................................
fasciatus Linné, 1758
Désignation originale Scarabaeus fasciatus ; = abdominalis Mulsant, 1842, synonyme.
-Méso tibias à peine
sinués sur l’arête externe. Normalement chaque
élytre avec 3 taches noires accolées à la marge externe des
élytres et dont la première ne se prolonge pas transversalement jusqu’à la
suture au niveau du
scutellum (mais toutefois nombreux variants, dont rarement les
élytres entièrement noirs).
Apex du
pygidium de la femelle non
échancré.
Pronotum noir à dense mais moins longue pilosité jaune dressée. ................................… 4
4-
Sternites du mâle pourvus en général de
squamules blanches sur les deux avant-derniers.
Paramères de l’
édéage effilés , recourbés à l’
apex et relevés en bosse à la
base. Tête et
pronotum noirs, luisants partout ….........................................……………….
gallicus Dejean, 1821
= Scarabaeus rosaceus Voet, 1766–1778, nom non disponible ; = Scarabaeus zonatus Germar 1794 var. gallicus Heer, 1841 (synonyme).
-
Sternites du mâle dépourvus de
squamules blanches sur les deux avant-derniers. Tête et
pronotum noirs, luisants à l’exception d’une grande tache noire mate tomanteuse sur le tiers
basal du
pronotum.
Paramères de l’
édéage effilés mais moins recourbés à l’
apex , relevés en bosse à la
base, et avec un petite indentation sur le 1/3 inférieur ….………………….…………………….....................................….
abdominalis Ménétriès 1832
(Désignation originale
Trichius abdominalis, du Caucase , Iran NW).

Medvedev : France : sans : sans : 26/02/2019
Altitude : NR - Taille : 1mm
Réf. : 224155
La description originale du
T. orientalis a été faite en 1894 par Reitter dans Wiener Entomologische Zeitschrift, 1894, XIII : 6 . Puis Reitter reprend la description en 1898 dans son Best. Tab.
L’espèce de 11,3-14 mm de longueur, présente les caractéristiques du genre Trichius Fabricius, 1787, à savoir les tibias antérieurs bidentés au bord externe, le premier article des
tarses antérieurs arque et prolongé en dehors, et tous les téguments à l’exception des
élytres, recouverts d’une longue
pubescence de duvet clair. Ce genre à distribution paléarctique, renferme 6 espèces dont une seule (T. orientalis) se rencontre dans le secteur du Levant.
Elle se singularise des autres espèces par les tibias intermédiaires ayant après le milieu de leur face externe, un bourrelet oblique irrégulier ne s’élargissant pas en une dent aigue sur le bord supérieur interne, par le
pygidium des femelles non
échancré en arc au sommet, par les segments abdominaux des mâles avec en partie des écailles sous forme de bande transversale d’écailles blanches et une
pubescence éparse courte. De plus, le front, le
pronotum, le
pygidium ont une
pubescence laineuse jaune dense mais qui est courte comme tondue, ce qui le différencie de T. sexualis Bedel, que l’on trouve en Anatolie. Par ailleurs, le
pronotum de la femelle présente une grande impression dorsale noire,
tomenteuse,
cordiforme bien délimitée et creusée.
Les
élytres (chez la forme typique) sont d’un brun rouge plus rarement jaune, avec une bande
basale noire tranverse et large, et une bande
humérale noire interrompue et limitée aux 2 angles. Les variations dans les
fascies noires des
élytres ont été la source de plusieurs
aberrations décrites (voir tableau de Medvedev, 1964).
L’espèce a une distribution limitée à la Turquie d’Anatolie moyenne et orientale (Vilhayet Icel, Adana, Hatay) et la Syrie, et on peut l’observer en zone de montagne et de sub montagne dans des secteurs boises et frais. Elle ne semble pas avoir été signalée du Liban, de la Palestine et d’Israël. Ses larves vivent dans les souches de vieux arbres non résineux, à moitié pourris, ou dans les parties mortes ou pourries de divers arbres (hêtre, figuier, cerisier, peuplier). On peut aussi les trouver dans les piquets plantes en terre et dont le bois est déjà un peu ramolli.
L’
imago est souvent floricole et s’observe sur diverses fleurs notamment les roses, les fleurs de cistes, de sureau, de Rubus, de pivoines, de pommiers et d’églantier, et aussi sur les Heracleum (ombellifères). Aussi au mois de mai sur les fleurs de ronciers au Nord-Ouest de la Syrie près de la frontière avec la Turquie, ainsi que dans le Hatay (massif de Nur Daglari) en Turquie.