Hier soir, lors d'un suivi d'une station de G. borelii dans le Bas-Rhin, j'ai été très surpris de ne trouver aucun imago dans une large bande non fauchée d'une prairie où le Peucédan était abondant et en pleine floraison (plus de 1000 pieds). Les 4 imagos que j'ai finalement réussi à trouver (2 f. et 2 m.) étaient regroupés quasiment par terre dans le regain (Peucédan très peu développé, seulement des feuilles de quelques centimètres) et à 70 m de la bande non fauchée. J'avais déjà fait ce constat en 2016, mais le Peucédan était quand même un peu plus développé dans le regain.
C'est comme si les imagos préféraient rester proches de leur lieu d'émergence supposé et n’étaient pas spécialement attirés par des grands pieds de Peucédan en fleur à quelques dizaines de mètre.
David a également constaté la présence d'imagos de Gortyna borelii à Donges dans une prairie en regain, cf. notre article : "Le 23 septembre 2015, quatre imagos sont aperçus à la Pommeraie et les fèces de dix chenilles sont repérées dans une zone pourtant fauchée à ras dans la première moitié de l’année."
De l'autre côté de la chaussée, il y a une prairie avec de magnifiques pieds de Peucédans jamais fauchés.
Merci pour cette précision. C'est intriguant cette affaire.
Sur le site que nous gérons, nous avions l'intention de laisser se développer des stations satellites de Peucédan à quelques dizaines voire centaines de mètres des stations principales de la Noctuelle dans l'idée qu'elles soient colonisées par la Noctuelle, mais du coup, ce n'est pas sûr que cela fonctionne. A tester quand même.