[Dorcadion (Cribridorcadion) vincenzae] Lamiinae en pygama

Insectes à élytres, les scarabées, coccinelles, charançons, carabes, etc. forment l'ordre le plus diversifié au monde.

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Claude Chavand
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[Dorcadion sp.] Lamiinae en pygama

Message par Claude Chavand »

Ah oui, j'ai éliminé P. vincenzae parce que sur la vue que j'ai trouvée de cette espèce, je n'ai pas vu les 2 taches blanches au milieu des bandes noires à la base des élytres.
Mais je n'ai aucune connaissance des Dorcadions, c'est le premier que je vois.

Je ne sais pas si ça peut aider à trancher mais j'ai aussi le mâle; par contre, il a nettement moins bien passé l'hiver que sa compagne...

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Claude Chavand : Grèce : Arachova : 320 04 : 28/02/2021
Altitude : 1047 m - Taille : 12 mm
Réf. : 276956
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Prinobius
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[Dorcadion sp.] Lamiinae en pygama

Message par Prinobius »

Le mâle c'est celui de la première photo, la seconde c'est la femelle.

Petite traduction vite faite google du doc de CARLO PESARINI & ANDREA SABBADINI 2007 Ricerche sui Dorcadiini di Grecia. II. Le specie della Grecia centromeridionale e quelle del gruppo Dorcadion kozanii (Coleoptera Cerambycidae) (p. 60 et suivantes) :

http://www.cerambycoidea.com/papersEl.a ... t=P&NPag=2

Dorcadion (Cribridorcadion) vincenzae nov. sp. (Fig. 25, 48)

Description du :0017: . Téguments du corps noir; antennes brun rougeâtre, légèrement et très progressivement assombries vers l'apex. Pattes entièrement rougeâtres ou avec des tarses légèrement foncés. Tête avec une ponctuation fine et dense à laquelle ils sont mélangés des points plus robustes, largement masqués par le revêtement, qui détermine une couleur blanchâtre sur le sommet variée par quelques grandes taches brun foncé. Devant avec enduit blanchâtre au centre, brun sur les côtés. Antennes de force moyenne, soies rigides de la hampe fortement inclinées. Prothorax fortement transversal (rapport largeur / longueur maximum entre 1,60 et 1,75), avec des tubercules latéraux bien marqués, acérés et généralement aigus, les côtés du prothorax devant eux au moins légèrement concaves. Pronote avec une ponctuation primaire médiocre robuste et dense, dans les intervalles entre les points avec une ponctuation très fine et très dense. Surface légèrement convexe du pronotum, quelque peu aplatie au centre du disque, de indistinctement à assez clairement surélevée au-dessus du bord basal, revêtement pubescent blanchâtre du pronotum moyennement dense sur les côtés, plus dense le long d'une étroite bande longitudinale médiane, qui s'étend entre deux bandes de pubescence sombre assez dense, qui, prises ensemble, occupent environ un tiers de la largeur totale du prothorax. Scutellum triangulaire à apex arrondi, avec enduit pubescent blanc sur toute la surface. Élytres ovales relativement raccourcis, humérus quelque peu insaisissables. Sculpture élytrale très fine et uniforme sur toute la surface, même si elle est principalement masquée par le revêtement. Cette dense, brun foncé ou brun noirâtre variait par des motifs formés par une pubescence blanchâtre consistant en une bande suturale de largeur moyenne et, sur chaque élytre, une large bande latérale formée par des poils légèrement amincissants, une bande suturale de largeur moyenne et, sur chaque élytre, une large bande latérale formée par des poils légèrement amincissants, une bande humérale et une extension dorsale. Quelque peu variable, mais toujours fusionnés ensemble au moins sur le sixième basal et sur le tiers apical de leur longueur, la section qui les sépare jamais plus large que la ceinture dorsale, parfois réduite à une ligne longitudinale courte et très étroite ou complètement disparu en raison de la fusion complète de la deux bandes. Tache de poils blancs à la base des élytres en correspondance de la bande pré-suturale de clairement indiquée à complètement absente. Pattes relativement trapues, le premier article des pattes postérieures juste deux fois sa largeur. Lobe médian de l'œdème aux contours presque uniformément arqués, avec rétrécissement apicale touchant plus de la moitié de la longueur du tube (Fig. 25a). Paramètres assez courts, avec des soies courtes et fines sur la majeure partie de la moitié distale, seulement à l'apex extrême avec des soies assez longues et robustes (Fig. 25b).

Description comparative de la :0016: . Les :0016: provenant des matériau étudié toujours sensiblement homéocrome, avec une livrée tout à fait identique à celle du :0017: ou ne se distinguant que par la présence de quelques points noirs veloutés à proximité de la bande suturale ou par la déviation réciproque légèrement plus grande que l'on observe entre la bande dorsale et humérale; dans les spécimens isolés, bien qu'avec des bandes claires complètement développées, une teinte noisette plutôt que brun foncé est observée dans la tomentosité de fond des élytres.
Longueur: 10,2-12,6 mm.
Holotypus :0017: : Grèce, nom. Viotie: 2 km N Arahova, 3.V.1996, étape. Pesarini et Sabbadini, conservés dans les collections du Musée civique d'histoire naturelle de Milan.
Paratypi: 18 :0017: :0017: et 11 :0016: :0016: , mêmes données de l'holotype; 11 :0017: :0017: , Parnasse, V.1985, leg. Schurmann; I :0017: et 1 :0016: , même localité, 12.Vl.1991, leg. Sobota, conservé dans les collections du Musée civique d'histoire naturelle de Milan, dans la collection Sama et dans celle des auteurs.
Derivatio nominis. L'espèce est dédiée en signe d'affection à la mère de l'un des auteurs (A. S.).

Notes et observations comparatives. L'espèce est assez isolée au sein de son groupe (voir à ce sujet la clé dichotomique donnée ci-dessous); il peut aussi être utile de souligner les différences avec le D. minutum sympatrique et le D. parnassi, dont la patrie classique voit ce qui a déjà été expliqué au cours du traitement de l'espèce. Quant à la distinction avec D. minutum, qui est très facile pour les populations sympatriques (dans la zone de D. vincenza et :0017: :0017: de D. minutum, elles sont toujours dépourvues de bandes de disques blanchâtres sur les élytres), elle est assez facile même en ce qui concerne les spécimens avec des bandes élytrales. à l'écart de D. minutum atticum, dans lequel le fascia huméral et dorsal est toujours formé par une pubescence blanchâtre qui est nettement plus clairsemée que celle du fascia sutural, comme dans le :0017: :0017: de D. vincenzae. La distinction avec D. pamassi est encore plus facile, car le troisième article tarsien est beaucoup moins profondément bilobé et la fusion plus large et la juxtaposition réciproque, chez le :0017: , des bandes dorsale et humérale des élytres, fusionnées dans D. pamassi au plus au huitième basal et sur le quart apical, tandis que chez D. vincenzae ils sont au moins sur le quart basal et sur le tiers apical. Enfin, les :0016: :0016: sont des homéocromes chez D. vincenzae et des autocromes chez D. parnassi. D'après ce que nous savons du matériel collecté personnellement, l'espèce doit être trouvée sur le massif de M. Parnasso surtout à des altitudes relativement modestes.
@+ Philippe
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Claude Chavand
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Message par Claude Chavand »

Le mâle c'est celui de la première photo, la seconde c'est la femelle.
Oui, je trouvais bizarre que le mâle soit plus "galbé" que la femelle; en fait je pense que les antennes atrophiées du mâle ont dû geler, elles se sont desséchées pendant l'hivernation.

Je n'ai pas vraiment tout compris de la description de D. vincenzae et des comparaisons faites avec D. minutus et D. parnassi mais ce que j'ai pu en capter me fait opter pour D. vincenzae.
Je ferai des vues supplémentaires des tarses et de la tête dès que je trouverai un moment.
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Prinobius
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Message par Prinobius »

Chez les Dorcadion c'est comme ça, les :0017: sont sveltes, les :0016: rondouillardes et généralement plus grandes.

Les combats entre :0017: :0017: sont fréquents, en coupant les antennes de son rival, le vainqueur élimine un concurrent qui trouvera plus difficilement une partenaire.

Je vais améliorer la traduction et joindre celle de minutum.

Mais dans l'idée, D. vincenzae est plus proche physiquement de D. krueperi mais localisé au Mt Parnasse ça ne peut être que D. vincenzae dont l'holotype provient de la même région que les tiens
@+ Philippe
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Bébert
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Message par Bébert »

On voit une malformation sur les antennes du mâle, celle de gauche notamment est recourbée en crosse avec les articles terminaux manquants. Celle de droite semble avoir un problème semblable, mais la crosse à disparu. C'est certainement un problème lors de la nymphose ou de l'émergence.
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Prinobius
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Message par Prinobius »

Dorcadion (Cribridorcadion) pamassi Kraatz, 1873 (Figg. 23,47)
D. saulcyi Thomson var. parnassi Kraatz 1873, Kiif. Eur. 29: 72.
D. oertzeni Ganglbauer 1883, Verh. zool.-bot. Ges. Wien, 33: 454.


De cette espèce, en plus du type unique (Holotype par monotypie), un.) portant les étiquettes manuscrites originales "Parnass" et "var. parnassi Kraatz", que nous avons pu examiner grâce à la courtoisie du Dr Lothar Zerche de le Deutsches Entomologisches Institut, nous ne connaissons que quelques exemplaires de collections anciennes portant une étiquette de localité portant, en caractères d'imprimerie, l'indication «Attica» ou celle, plus générique encore, de «Graecia». Du matériel plus récent nous est inconnu, accompagné par des données de collecte plus récentes. Malheureusement, la motivation de la synonymie avec D. oertzeni, établie par Breuning (1958: 492) et probablement basée sur l'examen d'un matériel typique, n'a pas fournie à l'auteur en raison d'un malentendu typographique: dans le travail en question, en tant que synonyme de D. parnassi en fait, après D. oertzeni, Ocularia fasciata Aurivillius, 1897, une espèce éthiopienne d'une toute autre tribu (Prosopocerini), à laquelle le commentaire fait clairement référence, et citée en suite. La synonymie des deux taxons est cependant exacte, pour autant que nous ayons pu le déterminer à partir de l'examen du type de D. parnassi. Une caractéristique particulière de cette espèce, déjà notée dans la description originale de D. saulcyi var. parnassi, est la large séparation entre les bandes dorsale et humérale des élytres, plus grande que dans d'autres espèces similaires, et beaucoup plus grande que chez les espèces endémiques du massif du Mt. Parnasse décrit ici sous le nom de D. vincenzae nov., dans lequel cet intervalle est toujours très petit. Pour l'aspect des bandes élytrales, l'espèce D. parnassi semble se rapprocher le plus est D. krueperi, une espèce commune et largement diffusée en Thessalie et avec laquelle D. parnassi partage également la conformation particulière de la partie basale du disque du pronotum, qui présente une aire légèrement surélevée par rapport au bord basal, contrairement à D. minutum, chez lequel le disque est plat ou très légèrement et uniformément convexe jusqu'au bord basal. Aussi chez D. krueperi, comme chez tous les autres Dorcadions grecs, de plus, D. pamassi est tout à fait distinct en raison de la conformation particulière du troisième article tarsale, avec une division beaucoup plus profonde et accentuée des lobes. Malgré l'indication de la localité donnée par l'holotype, nous pensons que la présence de l'espèce sur le Mont Parnasse est très douteuse là où, si l'on ignore cette indication, on ne sait pas qu'elle a jamais été trouvée. Cependant, il serait souhaitable, pour l’avenir, de trouver plus de matériel de D. parnassi, notamment afin d’établir avec une précision raisonnable l’aire de répartition de l’espèce, indiquée de manière générique par les anciens auteurs de l’"Attica" (sub. D. oertzeni), mais ne se trouve plus dans la nature, à notre connaissance, depuis le début du siècle dernier; une hypothèse assez vraisemblable est qu'elle a été trouvée dans des zones peu étendues, jadis accessibles à la recherche entomologique, et actuellement envahies par le grand développement urbain d'Athènes.
@+ Philippe
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Prinobius
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[Dorcadion sp.] Lamiinae en pygama

Message par Prinobius »

Claude Chavand a écrit : mardi 9 mars 2021, 21:37... Je n'ai pas vraiment tout compris de la description de D. vincenzae et des comparaisons faites avec D. minutus et D. parnassi mais ce que j'ai pu en capter me fait opter pour D. vincenzae....
Pour faire simple :
Chez D. minutum, :0017: et :0016: sont différents ( :0017: sans bandes blanches), ils sont identiques chez D. vincenzae, D. minutum ssp atticum se rencontre dans l'Eubée et D. parnassi possède des bande plus fines.

C'est bien Dorcadion (Cribridorcadion) vincenzae Pesarini & Sabbadini, 2007
@+ Philippe
vanderbergh
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Message par vanderbergh »

...Et pamassi, qu'est -ce qu'on en fait :roll: On le met en synonymie :?: (J'déc. comme d'hab. ) :lol:
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Prinobius
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Message par Prinobius »

Je pensais les avoir tous corrigés :oops:

Faut lire parnassi bien sûr :bienvu: (passage pdf :arrow: word)

Je les laisse pour la compréhension, ou pas :lol: du post
@+ Philippe
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Claude Chavand
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[Dorcadion (Cribridorcadion) vincenzae] Lamiinae en pygama

Message par Claude Chavand »

Merci d'avoir pris le temps d'extraire et de traduire ces descriptions. L'identification des Dorcadions est quand-même bien délicate, il faut vraiment avoir la bonne publication en main et une certaine habitude de ces bêtes pour arriver à quelque chose :bienvu: .
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