
Daniel, l'opposition que tu dis rencontrer porte sur la forme et non sur le fond. Sur la forme du combat que tu veux mener et sur la forme de son expression. Dans le second cas, il faut juste reprendre un peu son calme et que quelques-uns éditent certains messages comme le proposait Genièvre.
Pour le premier désaccord, il devrait pouvoir faire l'objet d'un débat plus serein si chacun accepte que l'avis de l'autre présente un intérêt et c'est là-dessus que j'ai envie d'apporter mon point de vue.
Je comprends tes arguments, ne serais-ce que parce que je les ai déjà entendu et que j'ai déjà eu ce débat avec d'autres (pas que des entomos) et que je me suis même engueulé avec eux !!! Ce qui ne nous a pas empêché de rester bons copains ...
Peut-être trouveras-tu ce qui suit comme des propos de "gentil naïf" !! Et pourtant, c'est tout le contraire, c'est justement le constat que nous ne sommes pas en mesure de gagner un combat frontal pour de multiples raisons (trop peu nombreux, trop inorganisés ...) que nous devons procéder autrement, que la négociation, la persuasion sont bien plus efficaces.
Par exemple, la bataille de l'Osmoderme contre l'A28, que d'aucuns ont présenté comme une espèce de victoire, a finalement été perdue à double titre : d'une part parce que, comme le dit Rodolphe, des habitats ont finalement été détruits et d'autre part parce que, faute d'avoir été convaincus, la plupart des sarthois n'ont pas compris les enjeux (la famille de mon épouse est sarthoise).
Quant aux 42 ha de RBI évoqués, bien que ce soit peu de choses, il faut évidemment engranger cette avancée, mais aussi prendre en compte que, avant d'être une victoire locale, elle est le résultat d'une démarche nationale de l'ONF de relance des RBI et RBD, notamment parce que, et grace à la persuasion, les idées que nous défendons pénètrent au sein même de l'office depuis une vingtaine d'années. Et il reste encore beaucoup à faire, alors il vaut mieux travailler avec les gens de bonne volonté qui y sont. Ils ont aussi besoin de ce coup de main (ils le demandent, parfois ouvertement !!) parce que, dans leur propre boutique, ils ne sont pas toujours en position facile et on peut les aider dans l'établissement d'un rapport de force.
Par ailleurs, il ne faut pas se tromper d'adversaire, la transformation de l'ONF en EPIC (Etablissement public industriel et commercial) et la réduction concommitante et continue de leurs crédits ne font qu'aggraver les choses puisqu'elles leur imposent de financer leurs actions ! Alors pour financer et compenser les RBI, il faut vendre des prestations touristiques et autres, louer des terrains de chasse et ... vendre du bois !! A QUI LA FAUTE ?? Et ça risque de ne pas s'améliorer dans les années qui viennent malgré quelques effets d'annonce !! (je n'insiste, pas ça nous emmenerai sur d'autres débats qui n'ont pas leur place ici ...)
Alors, il faut choisir entre se faire plaisir avec des positions radicales de chevalier blanc, dont je pense qu'elles ne font rien avancer, et un travail de négociation et de sensibilisation au quotidien. Ceci n'empêche d'ailleurs pas qu'un coup de gueule à bon escient est pafois utile et fait aussi du bien, mais s'il est permanent, il est forcément contre-productif.
Pendant le temps (assez long) où je rédigeais ce message, la discussion s'est un peu poursuivie, il est donc un peu décalé, mais tant pis ...