Heu non, pas que je sache. Chez les arachnides, les
palpes s'apparentent en tout point à des pattes ambulatoires, excepté leur position. Si l'on pouvait visualiser deux parties distinctes au
céphalothorax des araignées, on aurait ainsi une paires d'
appendices sur la "tête" (les
palpes), et quatre paires sur le "
thorax" (les pattes, qui en font des octopodes). Ces
palpes sont hautement différenciés au sein de la Classe des arachnides : ils hébergent à leur terminaison les organes sexuels mâles des araignées (cf la troisième photo, intitulée dimorphisme sexuel, de
cette page du site de Pierre), les
palpes sont hypertrophiés chez les scorpions pour devenir les pinces, et chez les pseudoscorpions, ces
palpes-pinces hébergent même une glande à venin. Tout en écrivant, je suis en train de me rendre compte que je ne sais pas trop à quoi ils servent chez les opilions, désolé...
Bref, tout cela pour dire que, comme les pattes ambulatoires, les
pédipalpes se décomposent en
trochanter, fémur, patelle, tibia et
tarse (le
métatarse manque sur les
palpes). Comparer les schémas 1 (pattes ambulatoire) avec les schémas 2 (
pédipalpe femelle) et 5 (
pédipalpe mâle) de
cette page. Et il s'avère que souvent (je serais même tenté de dire "systématiquement"...), le tibia, l'avant-dernier segment du palpe, porte une excroissance qu'on appelle l'
apophyse tibiale. C'est d'ailleurs un critère bien souvent fondamental pour la reconnaissance des espèces d'araignées. A titre d'illustration, ces apophyses sont parfaitement visibles sur les photos de
palpes d'Amaurobiidae du
site de Pierre (grosses excroissances pointues qui partent vers la droite des photos). Et c'est cette
apophyse tibiale qui rend le palpe de
Dicranopalpus ramosus si reconnaissable
Heu, j'espère avoir répondu à ta question
