Le thorax est bien contrasté, alors j'hésite entre striolatum et vulgaire...
Pardon, serait-ce un des effets de la mixtomatose ?
Encore 3 à 4 individus étaient présents hier dans une ancienne carrière d'argile. Cette femelle pondait au bords d'une mare en pente douce à environ deux mètres de l'eau, elle n'est pas censée pondre directement dans la végétation aquatique ?
Thierry Wattez : France : Viennay : 79200 : 28/10/2016
Laisse nous t'dire que tu t'prépares des nuits blanches... Des migraines... Des "nervous breakdown", comme on dit de nos jours.
Audiard Les tontons flingueurs
Voyons mon cher, je ne souffre pas de confusion mentale, je souffre de mixtomatose, la pire des maladies Aeschnidement transmissibles
Laisse nous t'dire que tu t'prépares des nuits blanches... Des migraines... Des "nervous breakdown", comme on dit de nos jours.
Audiard Les tontons flingueurs
Bon, il semble que ma petite plaisanterie sur le sujet principal en ce moment ait tournée court, je reviens sur l’Aeschne mixte que je retrouve partout en ce moment, en repassant en revue des images d'un autre site prises le 20 octobre, je suis encore retombé dessus
Thierry Wattez : France : Le Beugnon : 79130 : 20/10/2016
Comme quoi il n'y a pas que des striolatum en ce moment
Modifié en dernier par Nervous breakdown le dimanche 30 octobre 2016, 20:23, modifié 1 fois.
Laisse nous t'dire que tu t'prépares des nuits blanches... Des migraines... Des "nervous breakdown", comme on dit de nos jours.
Audiard Les tontons flingueurs
Localisation : Thouaré sur Loire (44-Loire Atlantique)
Epidémie de mixtomatose ?
Messagepar Bertrand P »
Nervous breakdown a écrit :
Cette femelle pondait au bords d'une mare en pente douce à environ deux mètres de l'eau, elle n'est pas censée pondre directement dans la végétation aquatique ?
Je l'ai déjà vue aussi pondre "hors d'eau".
Oui, cette année aura été une année à A. mixta; en allemand baptisée "l' Herbst-Mosaïkjungfer" qui porte bien son nom !
(Herbst = automne)
Ils auraient aussi pu dire Junker : elles ont même tendance à piquer les stations où patrouillait cyanea l'an dernier. Il y a intérêt à être vigilent avec cette espèce ! L'abondance que tu signales, Bertrand, me rappelle celle d'il y a deux ans, est ce que ce ne serait la durée du développement de la larve ?
Laisse nous t'dire que tu t'prépares des nuits blanches... Des migraines... Des "nervous breakdown", comme on dit de nos jours.
Audiard Les tontons flingueurs
Localisation : Thouaré sur Loire (44-Loire Atlantique)
Epidémie de mixtomatose ?
Messagepar Bertrand P »
Pour répondre aux 2 questions, P. A. Robert (les Libellules, DN 1958) apporte les précisions suivantes (toujours dans sa belle prose) :
« La ponte se fait de préférence comme chez le Brachytron, dans des débris de scirpes (Scirpus lacustris) ou de roseaux secs couchés sur l’eau, et la femelle de l’Aeschne mixte pénètre, elle aussi dans les fourrés pour pondre. Mais Pierre et Wesenberg-Lund l’ont vue également pondre dans les sphaignes des tourbières. Le 10 septembre 1919 je me trouvais le long de l’ancienne Aar, près de Marienried. A cause de la sécheresse, l’eau avait naturellement baissé qu’on pouvait marcher à sec parmi les plantes de nénuphars. Un bon nombre de mâles de notre Aeschne volaient et se poursuivaient au-dessus de scirpes et de roseaux couchés par le vent, et, à mon grand étonnement, deux femelles pondaient sous cet abri, dans des morceaux de scripres de l’année précédente, couchés, non pas sur l’eau, mais sur la vase du fond, mise à nu. L’une travaillait à 2m de distance de l’eau, l’autre à 5m. Elles prévoyaient donc, instinctivement, que l’eau remonterait avant l’éclosion des larves, et la seule précaution qu’elles prenaient était de travailler dans l’ombre de ces plantes où la vase et tout ce qui la touchait, restait humide.
Les œufs, en effet n’éclosent, comme chez la plupart des autres Aeschnes , que le printemps suivant, dès la fin avril, parfois seulement à la fin de mai ou en juin, c’est-à-dire 7, 8 et même 9 mois après la ponte (….)
La croissance des larves est rapide, ce qui fait contraste avec le développement si lent des œufs. Les larves font 7 à 8 mues (…) jusqu’au début octobre (…). A cette époque, la croissance s’arrête, mais au printemps suivant la larve n’a plus que 1, 2 ou 3 mues à faire pour être prête à éclore en juillet ou août. Le cycle d’une génération a donc duré 2 ans.»
Il précise ensuite que « les années chaudes » et « en général dans le sud » les œufs peuvent éclore plus tôt au printemps suivant, le cycle complet se fait alors en une année.
C'est fou la précision qu'il y a dans les vieux livres, je me souviens du comportement d'une guêpe solitaire que je n'avais trouvé que chez ce bon vieux Fabre ! Parce que là c'est exactement la description du milieu : avec la sécheresse l'eau a vraiment descendu, et les plantes aquatiques sont à sec, les mares ont bien perdu 5 mètres en largeur... C'est fou comme ça colle bien
Le seul problème c'est que ce livre est disponible d'occasion entre 150 et 300 euros, c'est triste !
Laisse nous t'dire que tu t'prépares des nuits blanches... Des migraines... Des "nervous breakdown", comme on dit de nos jours.
Audiard Les tontons flingueurs