Pour info :
Prosoma = céphalothorax et opisthosoma = abdomen, les 4 termes sont valables et usités. Les termes de "céphalothorax" et "abdomen" sont même plus spécifiques aux araignées et à certains autres arachnides (ex : opilions, amblypyges...) que les deux autres, car le terme de "céphalothorax" découle de la particularité de la fusion de la partie céphalique et de la partie thoracique de ces arthropodes. Les deux autres termes sont eux plus généraux.
Chez les scorpions toutefois, le prosoma correspond au céphalothorax, mais l'abdomen correspond plus précisément au mesosoma ; le terme "d'opisthosoma" regroupe ici le mesosoma et le metasoma ou plus vulgairement la "queue" incluant la vésicule à venin ou telson.
Pour ce qui est de la mue (peut-être la mue d'un Lycosidae...), ces onzes "orifices" quelque peu étranges sont les "fourreaux" des anciennes pattes, pédipalpes et chélicères de l'araignée. En effet, lors du processus exuviatoire, la cuticule de l'araignée "s'ouvre" sur le dessus et la partie céphalotoracique est rabbatue en arrière ; l'araignée s'extirpe alors de son ancienne cuticule "vers le dos" à l'aide de contraction musculaires pour s'en extraire progressivement. Une fois qu'elle est entièrement dégagée de l'ancienne cuticule, on retrouve cette dernière qui possède cet aspect caractéristique. Le processus complet peut durer plusieurs dizaines de minutes. Certaines araignées muent au bout d'un fil de soie ou accrochée à un support telle une herbe, d'autres sur le dos dans leur repaire.
A noter que l'exuvie (terme désignant l'ancienne cuticule rejetée) possède une utilité intéressante pour l'identification lorsqu'elle est en excellent état (mais c'est rare) ; il faut préalablement déplier soigneusement la partie abdominale qui est toujours comme "chiffonée" en mettant l'exuvie dans un bocal hermétique avec du coton très imbibé d'eau pendant plusieurs heures ; ceci aura pour effet de la ramollir et de faciliter son déploiement à l'aide d'aiguilles fines. Utile surtout pour les femelles mygalomorphes (qui muent encore au stade adulte), car ça permet de distinguer les anciennes enveloppes externes des spermathèques qui restent dans la mue et sont renouvellées lors de celle-ci (elles sont situées sur la paroi interne de l'abdomen, au niveau du sillon épigastrique).
Chez ce dernier sous-ordre "primitif", l'ecdysis peut du coup rendre inféconde l'araignée auparavant fécondée et n'ayant pas encore pondu : un mâle devrait à nouveau faire son office pour qu'elle ait une ponte viable ! (Cela a déjà été constaté en captivité, mais reste probablement rare en milieu naturel)